Accepter l'enfant qui est en nous

Même quand nous sommes des adultes matures, responsables et équilibrés, il reste au fond de nous un enfant tout petit. Nous n'en avons pas toujours conscience, nous préférons souvent l'oublier, voire le mépriser, parfois même le maltraiter… L'accepter est pourtant un chemin tellement plus facile pour vivre en harmonie avec nous-même et avec nos désirs.

Vous avez déjà connu un moment d'intense souffrance où vous avez eu envie de dire ou d'appeler « Maman… » C'est que la souffrance entraîne une régression psychique et vous vous retrouvez devant une souffrance comme un petit enfant, celui que vous avez été.

Cet enfant caché est source d'élans et de peurs

Or cet enfant n'est pas seulement présent quand il se manifeste d'une manière évidente. Il est aussi présent à chaque instant, quelque part en vous, même si vous ne le percevez pas. On pourrait dire qu'il est sous-jacent. Quand on est adulte, on peut avoir tendance à mépriser cet enfant intérieur, cet enfant caché. Pourtant, il est source de beaucoup d'élans : l'envie de rire, de s'émerveiller, de jouer, d'éprouver du plaisir. Il est aussi à l'origine de beaucoup de peurs : peur de se faire gronder, juger, humilier, ridiculiser, peur de la violence…On se dit quelque chose comme « je suis grand maintenant, avoir peur du noir, c'est idiot. » Ou bien « s'émerveiller pour un pissenlit, ce n'est pas digne d'une personne sérieuse comme moi ».

Refouler ses émotions d'enfant n'est pas une solution

Et l'on a tort. Car pour bien vivre, l'idéal est de reconnaître l'enfant qui est en vous, d'accepter ses émotions, pour en faire ce que vous voulez ensuite. Car refouler des émotions, c'est leur donner plus de force. S'il vous reste une peur d'enfance, vous avez intérêt à l'accepter. Car la refouler, c'est la renforcer, lui donner une sorte de puissance occulte.Accepter ce que votre enfant ressent, c'est accepter que tout ne soit pas logique. Vous avez peur de quelque chose et c'est idiot. Peut-être, mais cette peur, elle est tout de même présente. La meilleure attitude, c'est de la regarder en face, et de chercher à réconforter cet enfant qui, en vous, a peur. Car vous n'êtes plus seulement un enfant, vous êtes aussi un adulte responsable, qui, connaissant très bien cet enfant, saura lui parler. Cherchez à le rassurer, le réconforter, l'aimer, en lui parlant dans votre tête, et non le bousculer et prétendre qu'il devrait ressentir autre chose. Dites-lui par exemple : « C'est vrai que tu as peur qu'on se moque de toi. Parce que ce n'est pas agréable. Mais dans le fond, ça t'arrive rarement non ? Et même si ça arrivait, qu'est-ce que tu risques ? Pas grand-chose non ? Alors, courage, lance-toi…»Et puis, pour les émotions positives qu'il ressent, acceptez-les comme des cadeaux. Vous vous émerveillez dix fois dans la journée pour un rayon de soleil ou un sourire ? Tant mieux ! Vous avez du plaisir à regarder une fleur ? C'est merveilleux !À partir du moment où vous acceptez cet enfant, vous l'aidez à amoindrir ses peurs et à laisser grandir ses plaisirs. Ainsi, un adulte qui aime son enfant intérieur saura rire, s'amuser, se faire plaisir, et sera parvenu à lui donner suffisamment confiance pour qu'il laisse de côté ses peurs.

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