Durant la grossesse, les compléments nutritionnels sont rarement nécessaires !

Une femme en bonne santé bénéficiant d'une bonne alimentation peut et doit entreprendre sa grossesse sans complément nutritionnel. En effet, l'organisme maternel est doté d'une incroyable capacité d'adaptation. Non seulement les besoins importants requis pendant les 9 mois de grossesse puis durant la lactation s'ajustent spontanément, mais la future mère les anticipent également en préparant à l'avance ses réserves. En revanche, les populations à risque sont à surveiller de près.

Concernant les apports nutritionnels conseillés à la future maman, le seul message essentiel à donner aux femmes enceintes est de manger selon sa faim. Malgré toutes les recommandations très diverses et variées que l'on peut entendre à propos de l'état précaire qui caractérise la femme enceinte, il semblerait, à l'inverse, que les mécanismes d'adaptation mis en oeuvre durant cette période permettent à des femmes en bonne santé et ayant une alimentation variée de mener une grossesse normale sans l'aide de complément nutritionnel.

Un ajustement anticipé des besoins

Le placenta utilise avec une réelle efficacité les réserves naturelles et tire partie du rôle tampon qu'elles peuvent jouer entre les besoins du fœtus et les fluctuations des ressources alimentaires. L'augmentation des besoins durant la grossesse et la lactation est couverte par un ajustement anticipé. En effet, la future maman prépare ses réserves de graisses à l'avance, bien avant que les besoins du fœtus ne se manifestent. Ces adaptations sont très variables d'une femme à une autre. Le taux de calcium s'autorégule également. A la 8ème semaine, la mère augmente naturellement l'absorption du calcium que le fœtus dépose dans son organisme. Ce taux chute au moment de l'accouchement, puis s'élève à nouveau durant toute la période d'allaitement. Une très belle démonstration d'adaptation !

L'emploi de suppléments nutritionnels n'est donc pas justifié chez la femme enceinte, excepté dans des cas extrêmes et chez des sujets identifiés à risque. Ainsi, des compléments en fer ou en calcium et en vitamine D peuvent néanmoins être proposés à des adolescentes enceintes ou à des femmes dans certains milieux à risque.

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Source : Institut français pour la Nutrition, Lettre scientifique n°80.