12 % à 15 % de fausses couches

environ une grossesse sur huit aboutit à une fausse couche spontanée. il s'agit le plus souvent de la perte d'un fœtus porteur de graves malformations, et qui n'aurait pas pu vivre.

En début de grossesse, les fausses couches sont fréquentes: 12 % à 15 %, soit environ une grossesse sur huit. Elles correspondent généralement à la perte d'un fœtus porteur de graves malformations, et qui n'aurait pas pu vivre.

Pas vraiment plus de risque après une fausse-couche

Les femmes enceintes qui ont déjà eu une fausse-couche courent un peu plus de risque d'avortement spontané que celles qui n'en ont pas eu: entre 13 % et 26 %. C'est seulement après trois fausses couches que le risque d'en refaire une augmente de manière vraiment significative, et c'est alors que des explorations paracliniques sont justifiées.

Le plus souvent, perte d'un fœtus anormal

Dans quelques cas, la cause peut être une infection, le fœtus étant particulièrement sensible à la fièvre et à certains microbes. En cas de fausses couches à répétition (trois ou plus), il est utile également utile de rechercher une cause pouvant être traitée, comme une malformation de l'utérus ou un mauvais fonctionnement hormonal (problème de thyroïde, ou de diabète par exemple). Cependant, il arrive assez souvent qu'aucune cause ne soit décelée: dans 15 % à 20 % des cas.

En cas de fausse couche isolée, la cause la plus fréquente est une anomalie chromosomique: les chromosomes du foetus sont anormaux, soit par leur nombre, soit par leur composition. Autrement dit, le foetus ne possède pas l'équipement génétique nécessaire à un bon développement. En l'absence de fausse couche, il aurait été atteint de malformations gravissimes, et n'aurait très probablement pas pu vivre. Les anomalies chromosomiques de ce type surviennent en général à la suite d'erreurs au cours des premières divisions des cellules qui forment l'embryon. Sauf exception, elles ne sont donc pas dues à des anomalies systématiques des ovules ou des spermatozoïdes. Les parents peuvent donc se rassurer en sachant qu'ils n'y sont pour rien et que cela ne les empêchera pas de faire plus tard un enfant en bonne santé.

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Source : lansac j. et coll. " obstétrique pour le praticien " masson éd., paris 1997 : 267-280. prescrire rédaction "le risque d'avortement spontané" prescrire 1992 ; 12 (124) : 635.