Stress au boulot, syndrome métabolique accru...

Plus le stress professionnel est important, plus le risque de développer un syndrome métabolique est élevé. Ce risque peut même doubler. Or ce syndrome, caractérisé par une association de plusieurs anomalies (obésité, hypertension artérielle, cholestérol, hyperglycémie, résistance à l'insuline) est fortement impliqué dans la survenue des maladies cardiovasculaires et du diabète.
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Le stress est un facteur de risque cardiovasculaire

L'une des plus vaste étude aboutie en 2005 (menée pendant 14 ans sur 10 000 hommes et femmes), a montré un lien entre le stress et les maladies coronaires. Tous étaient issus de la fonction publique et âgés alors de 35 à 55 ans. À quatre reprises, leur niveau de stress professionnel a été renseigné à l'aide de questionnaires. Au terme du suivi, la recherche d'un syndrome métabolique a eu lieu : mesure du tour de taille, pression artérielle, taux de triglycérides, de HDL-cholestérol et glycémie à jeun. Ont été considérés comme atteints d'un syndrome métabolique, les participants présentant au moins trois des cinq facteurs de risque suivants : obésité abdominale, excès de triglycérides, de cholestérol, hypertension artérielle et glycémie à jeun.

Le risque de syndrome métabolique double

On constate ainsi que plus le stress est élevé, plus le risque de développer un syndrome métabolique est important. Plus précisément, les sujets exposés plus de trois fois à des périodes de stress prolongées, présentent un risque de syndrome métabolique multiplié par deux. Cette relation persiste si l'on tient compte des facteurs de risques habituels que sont le tabagisme, l'inactivité physique, l'alimentation déséquilibrée et la consommation excessive d'alcool. Les sujets en excès pondéral n'ayant pas été inclus dans cette étude, ce facteur n'est pas non plus à même d'expliquer l'association entre le stress professionnel et le syndrome métabolique. Quant au mécanisme biologique emprunté par le stress pour accentuer le risque de syndrome métabolique, il reste à élucider.

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Source : Chandola T. et coll., British Medical Journal, 23 anvier 2005, édition accélérée en ligne.