Cancer du sein : sur la piste d'un vaccin préventif

Les vaccins sont classiquement utilisés pour prévenir les maladies infectieuses. Mais on pourrait bientôt recourir aussi à la vaccination contre le cancer du sein, comme le suggèrent des chercheurs qui, après avoir testé avec succès leur vaccin chez des souris, souhaitent passer à un essai clinique humain...
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Un candidat vaccin contre le cancer du sein

Les vaccins sont classiquement dirigés contre des virus. C'est-à-dire que l'acte vaccinal met notre organisme en contact avec le virus inactivé ou atténué (l'antigène), de sorte qu'il développe les défenses nécessaires (les anticorps) et les garde en mémoire.

On peut ainsi s'immuniser contre le virus responsable de la rougeole par exemple, mais aussi contre l'hépatite B qui provoque des cancers du foie ou des papillomavirus à l'origine de cancers du col de l'utérus.

Dans le cas du cancer du sein, la problématique est de trouver une cible spécifique interne impliquée dans le cancer du sein, mais qui ne risque pas de provoquer des maladies auto-immunes (l'organisme détruisant ses propres cellules).

Les chercheurs ont choisi comme cible pour les antigènes du vaccin une protéine nommée alpha-lactalbumine. Celle-ci est retrouvée en grande quantité dans les tumeurs du sein uniquement, alors qu'elle n'est normalement exprimée par les cellules mammaires que lors de l'allaitement.

Un vaccin anti-cancer du sein efficace chez l'animal

Ce vaccin a été injecté à des souris génétiquement prédisposées au cancer du sein. Les souris non vaccinées ont toutes développé un cancer du sein au bout de dix mois, contre aucune des souris vaccinées. Cette même protection a été observée chez d'autres races de rongeurs.

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Source : Jaini R. et al., Nature Medicine, 30 mai 2010, doi :10.1038/nm.2161.