L'activité physique, un formidable atout contre le cancer du sein

Le rôle bénéfique de l'activité physique contre le cancer du sein se confirme et s'étend même aux femmes dites « à risque », comme celles ayant des antécédents familiaux par exemple. Quel type de sport pratiquer ? A quelle fréquence et à quelle intensité ? De nouvelles données répondent précisément à toutes ces questions pratiques.

Ces nouvelles données confirment la relation bénéfique déjà connue entre l'activité physique et le cancer du sein, de plus, elles apportent des éléments fiables et concrets quant à l'intensité et aux types de sport à pratiquer.

Concernant la fréquence et l'intensité, la réponse est extrêmement claire

Plus la quantité de sport est importante, plus le risque de cancer du sein baisse. De la même façon, plus l'activité est régulière, plus le risque diminue. Et enfin, plus l'intensité est élevée, moins on risque de développer un cancer du sein. Ces données ont été obtenues grâce à l'étude E3N portant sur une population de 100.000 femmes nées entre 1925 et 1950. A noter qu'au cours du suivi, 3.400 femmes ont développé un cancer du sein. Des auto-questionnaires ont renseigné sur l'état de santé et le mode de vie de ces femmes, et ont permis de quantifier leur activité physique à l'aide de questions très diverses et précises. Celles-ci portaient notamment sur la distance quotidienne parcourue à pied, le nombre d'étages gravis, le nombre d'heures hebdomadaires consacrées à un « grand » ou « léger » ménage, à des activités sportives ou de loisirs pratiquées de manière soutenue ou modérée. Les auteurs constatent ainsi que le risque de cancer du sein est inversement proportionnel à la quantité et à l'intensité d'activité physique réalisée. Ainsi, les femmes qui font 14 heures ou plus de travaux ménagers légers par semaine voient leur risque de développer un cancer du sein diminuer de 18%, contre 38% chez les femmes qui pratiquent 5 heures hebdomadaires ou plus d'activités de loisirs à intensité soutenue, et ce, par rapport aux femmes qui ne pratiquent aucune activité physique. Cette relation est également valable chez les sujets présentant des facteurs de risque : antécédent familial, surpoids, n'ayant pas eu d'enfant, utilisatrices d'un traitement substitutif de la ménopause.

Comment différencier les activités légères, modérées et intenses ?$$

Les différents types d'activité physique ont été comparés à l'aide d'un coefficient qui mesure la dépense énergétique fournie, par rapport à une dépense au repos (être assis et ne rien faire) considérée comme référence.

Selon le barème établi, une activité est légère si elle obtient un coefficient inférieur à 3, modérée si le coefficient est compris entre 3 et 6, et soutenue au-delà de 6.

Par exemple

  • Station assise : 1
  • Cuisiner : 2
  • Marcher : 2 à 3
  • Yoga-gym douce : 2,5 à 3,5
  • Ménage : 2,5 à 4
  • Bricolage : 3 à 5
  • Jardinage : 3 à 6
  • Aqua-gym : 4
  • Danse : 4,5
  • Jogging en salle : 4,5
  • Tennis : 5 à 8
  • Aviron : 3,5 à 8,5
  • Vélo : 4 à 10
  • Natation : 4 à 11
  • Jogging en extérieur : 8
  • Arts martiaux : 10
  • Squash : 12
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Source : Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention, janvier 2006 ; Etude E3N, Françoise Clavel-Chapelon, Directrice de recherche Inserm-Institut Gustave Roussy ; Communiqué de presse de l'Inserm, 20 janvier 2006.