La chirurgie du cancer du sein

Le traitement chirurgical des cancers du sein a beaucoup progressé depuis 20 ans.
Sommaire

Il est actuellement de plus en plus souvent possible de retirer la tumeur en conservant le sein (tumorectomie). Dans certains cas, cependant, l'ablation totale du sein (mastectomie) est nécessaire. De même, la chirurgie des ganglions axillaires est aujourd'hui moins étendue qu'autrefois. Par ailleurs, le lymphoedème (oedème du bras), autrefois complication fréquente de cette chirurgie, est aujourd'hui plus rare grâce aux progrès de la technique chirurgicale et à la kinésithérapie.Enfin, la chirurgie esthétique ou chirurgie reconstructrice a également bénéficié de progrès importants qui permettent d'obtenir des résultats satisfaisants dans la plupart des cas.

Pourquoi la chirurgie est-elle essentielle ?

Toujours pratiquée en première intention, la chirurgie demeure le traitement de référence du cancer du sein car elle permet d'abord et surtout d'enlever la tumeur et les ganglions de l'aisselle. Elle permet également de les analyser au microscope (c'est le médecin anatomo-pathologiste qui s'en charge). Ce sont les résultats de cet examen qui vont conditionner l'intervention, selon le type de cancer, le nombre de ganglions atteints, la rupture de la capsule des ganglions, etc.Dans certains cas, le diagnostic de cancer n'a pu être fait avant l'opération. C'est donc au cours de celle-ci qu'un échantillon de la lésion suspecte est analysé par l'anatomo-pathologiste: on parle alors d'« examen extemporané ». S'il s'agit d'un cancer, le chirurgien réalise une intervention adaptée aux résultats de cet examen.

En quoi consiste une tumorectomie ?

La tumorectomie, ou chirurgie conservatrice, n'est réalisée que si le résultat esthétique prévisible est satisfaisant, en plus du résultat médical bien évidemment. L'intervention consiste à retirer la tumeur, tout en respectant le plus possible le galbe du sein et le mamelon. Une partie du tissu sain situé autour est également enlevé afin d'être immédiatement analysé par l'anatomo-pathologiste. Dans un deuxième temps, le chirurgien procède au curage axillaire, c'est-à-dire qu'en pratiquant une incision dans le creux de l'aisselle, il va retirer les ganglions situés dans cette zone. Le curage axillaire n'est cependant pas systématique, en particulier lorsque le cancer est de petite taille (moins de 5 mm) ou a un très faible potentiel de diffusion (cancer in situ ou micro-invasif).La tumorectomie est habituellement suivie d'une radiothérapie locale. Elle constitue aujourd'hui une intervention sûre, avec un risque de récidive locale très faible.Les suites opératoires sont généralement simples et peu douloureuses (on dispose aujourd'hui de médicaments antalgiques très efficaces). Il est assez fréquent que le sein soit un peu déformé et violacé en raison d'un hématome, qui va progressivement disparaître.Dans les jours qui suivent l'intervention, il se peut qu'un lymphocèle ou gonflement dans le creux de l'aisselle se forme. Il est lié à une fuite de la lymphe hors des vaisseaux lymphatiques qui ont été sectionnés au cours de l'intervention. Parfois, des fourmillements à la face interne du bras peuvent être ressentis pendant quelques jours. Au cours des semaines suivantes, il arrive parfois que l'articulation de l'épaule se raidisse, signant l'existence d'une périarthrite. Celle-ci sera bien améliorée par la kinésithérapie. Plus rarement, le bras peut gonfler en raison de la présence de lymphe (ou lymphoedème), là encore la kinésithérapie est très efficace.

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