De bonnes dents éloignent le cancer du pancréas

C'est pourtant vrai. Les maladies des dents et des gencives pourraient augmenter le risque de développer un cancer du pancréas. Aussi surprenant que cela puisse paraître, une telle relation a déjà été décrite vis-à-vis du diabète et de l'infarctus par exemple.
Sommaire

Quand le mal de dents atteint le pancréas

Cette association entre le cancer du pancréas et les maladies des dents et des gencives, que l'on désigne également par maladies parodontales, a été explorée à partir d'une population particulièrement large : 51.000 hommes âgés de 40 à 75 ans. Au cours des seize années de suivi, un cancer du pancréas a été diagnostiqué chez 216 personnes.

Parallèlement, des données concernant l'état buccodentaire présent et passé avaient été recueillies pour toutes ces personnes.

En croisant les informations, par rapport aux personnes n'ayant jamais souffert d'une maladie parodontale, celles qui ont déjà été touchées par ce type d'affections présentent un risque de développer un cancer du pancréas augmenté de 63%.

Quelle explication ?

L'hypothèse du rôle de l'inflammation semble se confirmer. En effet, toutes les inflammations, dont celles déclenchées au niveau des gencives, produisent des substances qui peuvent être nocives. Si elles passent dans la circulation sanguine générale, elles sont capables d'atteindre d'autres organes beaucoup plus éloignés.

C'est ainsi que l'Association dentaire française a déjà mis en garde contre les parodontites et le risque de prématurité, de déséquilibre du diabète et d'accident cardiovasculaire aigu (infarctus et accident vasculaire cérébral).

Dans le cas présent du cancer du pancréas, les molécules de l'inflammation générées au niveau buccodentaire pourraient être véhiculées jusqu'à cet organe et favoriser le développement tumoral.

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Source : Michaud D.S. et coll., J. Natl. Cancer Inst., 99 (2) : 171-5, 2007.