Prostate : un cancer de l'homme âgé

Le cancer de la prostate se situe au premier rang des types de cancer par sa fréquence : à partir de 80 ans, il touche un homme sur deux, et le cancer de la prostate est au deuxième rang des cancers par sa mortalité (8.000 décès par an), juste derrière le cancer du poumon. Même s'il peut survenir à un âge moyen, il s'agit plutôt d'un cancer de l'homme mûr ou âgé (80% des personnes concernées ont plus de 55 ans). Toutefois, il met souvent longtemps à se déclarer, entre 10 et 30 ans, de telle sorte qu'on peut considérer que tout homme de plus de 50 ans est susceptible d'être touché par cette maladie cancéreuse. Il est donc important de se faire examiner par son médecin une fois par an.
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Cancer de la prostate : une absence de symptômes spécifiques

Le cancer de la prostate se présente le plus souvent sous la forme d’une petite tumeur d'évolution très lente.

Ainsi, à condition d'être dépisté tôt, il peut être enrayé avant qu'il ne se propage aux autres organes.

Inversement, lorsque le cancer de la prostate atteint un stade avancé, lorsque la tumeur est agressive ou lorsqu'il survient plus tôt dans la vie, il peut être particulièrement grave.

La plupart du temps, le cancer de la prostate n'entraîne aucun symptôme. Seul l'examen clinique de la prostate ou des analyses de prévention permettent le diagnostic.

Dans certains cas, il se traduit néanmoins par la présence de sang dans les urines et par des troubles urinaires, avec une augmentation anormale de la fréquence des mictions et des difficultés à uriner (le patient doit forcer pour vider sa vessie), d'ailleurs très semblables aux symptômes de l'adénome de la prostate (hypertrophie de la prostate).

A un stade très avancé, l'évacuation des urines peut se bloquer en raison d'un urètre comprimé par la prostate ou d'une propagation du cancer à la vessie et aux urètres.

Si d'autres foyers cancéreux (métastases) se sont formés, une fatigue générale, une perte de poids ou une anémie peuvent apparaître.

Comment réaliser le diagnostic du cancer de la prostate ?

Le toucher rectal révèle une prostate dure et irrégulière et les PSA sont élevées.

Le diagnostic est ensuite confirmé à l'aide d'une échographie par voie endorectale, puis d'une biopsie (prélèvement et analyse au microscope de plusieurs fragments suspects du tissu prostatique). Il est alors nécessaire de déterminer le stade de l'évolution du cancer pour une prise en charge adaptée.

Un bilan approfondi pour les hommes jeunes

Pour évaluer le stade du cancer, différents examens sont nécessaires :

  • une radiographie du thorax afin de rechercher d'éventuelles métastases dans les poumons,
  • une scintigraphie osseuse pour détecter les métastases des os,
  • le dosage sanguin des PSA (antigène spécifique de la prostate)
  • et une biopsie des ganglions lymphatiques pelviens, très proches de la prostate.

L'ensemble de ce bilan n'est généralement proposé qu'à des patients relativement jeunes, ayant au moins une espérance de vie de 10 ans avec un bon état général de santé.

En effet, la tumeur prostatique étant d'évolution très lente, elle ne représente que très rarement la cause principale de décès des personnes âgées. Il est donc parfois préférable de leur éviter tous ces examens.

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Source : La prostate. A. Steg & L. Boccon-Gibod, Ed hermann. La sexualité masculine. L. Chaby & S. Mimoun, Ed Flammarion, coll. Dominos.