PSA : un dosage à controverse

Le PSA (Antigène Prostatique Spécifique), est une protéine spécifique de la prostate. Cette molécule a révolutionné à la fois la détection, l'évaluation et le suivi du cancer de la prostate. Son utilisation clinique a surtout été marquée par l'accroissement considérable de l'incidence de ce cancer, probablement en raison du vieillissement de la population. Son dosage permet aujourd'hui d'améliorer la détection des petites tumeurs débutantes, jusque là rarement diagnostiquées à ce stade précoce. Mais malgré ses avantages, son usage pour le dépistage de masse reste controversé.
Sommaire

Dosage PSA : ses avantages

Le cancer de la prostate est une pathologie de plus en plus fréquente de par sa prépondérance dans la population âgée. Toutefois, il n'écourte généralement pas l'espérance de vie car son évolution est très lente. Par ailleurs, on dispose maintenant d'un examen simple qui consiste à doser le PSA à partir d'une prise de sang. Celui-ci constitue l'un des meilleurs marqueurs d'une éventuelle tumeur de la prostate. Il y a encore quelques années, plus de la moitié des nouveaux cas de cancer étaient diagnostiqués à un stade trop avancé (étendu en métastases), mais la généralisation du dosage du PSA permet actuellement de détecter de nombreux cas à un stade beaucoup plus précoce, et ainsi de les guérir.

Dosage PSA : ses limites

Malgré ses atouts, le PSA a des limites. Il représente plus un marqueur biologique spécifique du tissu prostatique que du cancer. En effet, si son taux augmente en cas de cancer, il s'accroît également au cours de l'adénome ou hypertrophie de la prostate (son taux s'élève avec la taille de l'organe, et donc avec l'âge). Certes, une cellule cancéreuse sécrète dix fois plus de PSA, mais un adénome de grande taille peut entraîner un taux de PSA supérieur à la normale. De plus, 25 % des hommes porteurs d'un cancer de la prostate ont un taux de PSA normal. C'est d'ailleurs pour cette raison que seul le toucher rectal permet, dans un premier temps, de différencier ces deux pathologies prostatiques.

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Source : FMC, Le Quotidien du Médecin, Pages spéciales, N°6780, 16 octobre 2000.