Cancer cutané : l'espoir d'un gène

Un gène impliqué dans le mélanome, le plus grave cancer de la peau, vient d'être identifié. Il offre une piste intéressante dans la mise au point de nouveaux médicaments.

En identifiant un gène impliqué dans 66% des mélanomes malins (cancers de la peau les plus graves), une équipe de chercheurs britanniques ouvre de nouvelles perspectives de traitements.

A l'origine, l'étude portait sur plusieurs familles de gènes (« noms de code » : RAS, RAF, MEK, ERK…) toutes impliquées dans le contrôle de la croissance des cellules. La présence de l'un d'entre eux, le nommé BRAF, a été recherchée dans 15 lignées différentes de cellules cancéreuses (poumon, sein, mélanomes, mésothéliomes, etc.). L'existence de mutations sur ce gène BRAF dans ces cellules cancéreuses a ainsi été découverte. Cette mutation a été retrouvée dans 66% des mélanomes, contre 18% dans les cancers colorectaux, 11% dans les gliomes, et 14% dans les cancers du foie. Par ailleurs, cette mutation, présente préférentiellement dans les mélanomes, a été impliquée dans la formation de la tumeur.L'histoire ne s'arrête pas là car le gène BRAF présente de grandes similitudes avec un gène (ABL) déjà connu pour être impliqué dans des formes de leucémies. Or un médicament, le Glivec, qui agit spécifiquement sur le gène ABL a été mis au point et est aujourd'hui employé pour traiter certaines leucémies.

Une telle ressemblance de structure devrait faciliter la découverte d'un traitement dirigé spécifiquement contre les mélanomes.Rappelons que cette affection est en constante augmentation dans le monde. Elle représente notamment la première cause de mortalité chez les jeunes femmes de 25 à 29 ans.

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Source : Davies H. et coll., Mutations of the BRAF gene in human cancer. Nature doi:10.1038/nature 00766 (AOP, Published online : 9 June 2002). http://www.nature.com/nature/