Cancer colorectal : le test Hémoccult II en pratique

Pas de pitié pour le cancer colorectal. C'est le 3e cancer le plus fréquent et il reste souvent mortel. La seule arme dont nous disposons actuellement est le dépistage précoce. Celui-ci repose sur le test Hémoccult II, lequel est en cours de généralisation dans le cadre d'un dépistage organisé.
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Dépistage du cancer colorectal : test Hémoccult II

Ce test est prescrit par le médecin (dans le cadre du dépistage organisé ou non). Il se réalise tranquillement chez soi. Son coût et sa lecture sont pris en charge à 100% par l'Assurance maladie dans le cadre du dépistage organisé. Il consiste à rechercher la présence de saignements dans les selles, ce qui peut témoigner d'un cancer colorectal. Le test Hémoccult II est constitué d'un papier réactif imprégné de gaïac sur lequel on vient appliquer un petit fragment de selle fraîchement émise. C'est ensuite un laboratoire d'analyse médicale qui effectuera la lecture du test en ajoutant une solution alcoolique d'eau oxygénée. Si la réaction ne donne pas une couleur bleue, c'est que le test est négatif. Et c'est ce qui se passe dans 97 à 98% des cas. Un test Hémoccult négatif signifie qu'aucun saignement n'a été détecté. Toutefois, dans la mesure où une lésion cancéreuse ne provoque pas tout le temps des saignements, il est impératif de répéter ce test régulièrement, tous les deux ans.

Lorsque le test est positif : coloscopie à la recherche d'un cancer colorectal

Dans les 2 à 3% des cas restants, le test Hémoccult se révèle positif. Il est alors nécessaire de réaliser une coloscopie afin d'identifier l'origine du saignement détecté par le test. Grâce à la sensibilité du test Hémoccult II, de nombreuses coloscopies inutiles sont évitées en cas de suspicion d'un cancer colorectal… Dans la majorité des cas, aucune anomalie n'est détectée. Dans environ 30% des cas, on découvre un polype que l'on peut ôter avant qu'il ne devienne cancéreux. En revanche, dans 1% des cas, un cancer colorectal est décelé. Selon son stade, la guérison sera plus ou moins aisée.

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Source : Dossier de presse du Ministère de la Santé, mars 2008.