Le tétanos : une maladie qui tue encore dans les pays industrialisés !

En 1998 et 1999, 37 cas de tétanos ont été déclarés en France. Selon l'Institut de Veille Sanitaire (InVS), si cette grave maladie continue à décroître, les décès dus à cette affection persistent alors qu'ils pourraient être facilement évités par une prévention reposant sur la simple vaccination.
Sommaire

Le nombre de cas de tétanos a baissé et se stabilise

Entre 2008 et 2011, l’Institut de veille sanitaire (InVS) a répertorié 36 cas de tétanos déclarés :

3 en 2008, 9 en 2009, 15 en 2010 et 9 en 2011 (correspondant respectivement à une incidence des cas de 0,05, 0,14, 0,23 et 0,14 cas par million d’habitants), contre 20 cas en 1998 et 17 cas en 1999.

Ainsi en France, le nombre de cas de tétanos a baissé selon un rythme relativement régulier et tend aujourd'hui à se stabiliser :

  • 0,88 cas par million d'habitants en 1993,
  • 0,69 en 1994
  • 0,46 en 1995
  • 0,67 en 1996
  • 0,49 en 1997
  • 0,34 en 1998
  • 0,29 en 1999

Cependant, ces chiffres sous estiment très certainement le nombre réel de cas de tétanos en France (60 % des cas seulement seraient déclarés).

Les décès persistent chez les mal ou non vaccinés !

Même si la fréquence de cette maladie est en baisse, les décès, eux, persistent.

Sur les 36 cas recensés entre 2008 et 2011, 11 issues fatales sont survenues, soit un taux de mortalité s'élevant à 31 %.

De plus, 6 cas ont présenté des séquelles (difficultés de la marche, troubles du positionnement du corps). Les 19 autres patients ont évolué vers une guérison. Mais dans tous les cas, il s'agit d'une maladie extrêmement grave et longue, nécessitant des hospitalisations en réanimation pouvant durer jusqu'à 5 semaines, voire plus.

Les antécédents vaccinaux de la moitié de ces sujets étant connus, il s'avère que très peu d'entre eux avaient reçu une vaccination complète, c'est-à-dire comprenant au moins deux injections et un rappel. Pour les autres, leur dernier rappel remontait à plus de vingt ans !

Ainsi, le tétanos survient bien uniquement chez les personnes mal ou non vaccinées.

Selon l’InVS, « tous ces cas et décès auraient pu être évités par une meilleure application du calendrier de vaccination antitétanique et, en cas de plaie, par la vaccination et l’administration d’immunoglobulines spécifiques humaines selon le protocole recommandé ».

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Source : Le tétanos en France en 1998 et 1999, Denise Antona, Département des maladies infectieuses, BEH, n°17/2001 du 24 avril 2001, Institut de Veille Sanitaire.