Le malade d'Alzheimer oublie aussi de manger

C'est une réalité, les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer peuvent aussi ne plus penser à manger, voire oublier qu'elles n'ont pas encore mangé. Mais ce n'est pas la seule et unique raison expliquant pourquoi les malades d'Alzheimer présentent souvent un état de dénutrition.

Entre 30 et 40% des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer présentent une insuffisance nutritionnelle

Excepté la mémoire qui flanche, quels sont les autres facteurs qui augmentent le risque de dénutrition chez ces personnes ?

  • Les difficultés à mâcher font que la texture des aliments proposés n'est plus adaptée.
  • De nombreux médicaments ont pour effet secondaire de modifier le goût.
  • En réponse à un surpoids initial, des régimes inadaptés sont parfois suivis.
  • De même en cas de diabète de type 2.
  • Les apports caloriques sont souvent insuffisants chez les personnes âgées.
  • Mangeant moins de viande, la part des protéines est fréquemment insuffisante.
  • Souvent atteints de véritable dépression ou d'état dépressif, ces malades souffrent souvent aussi d'anorexie.
  • Enfin, les déambulations intempestives augmentent fortement les dépenses caloriques.

Pour améliorer la situation, il est essentiel de prendre en charge les pathologies associées qui favorisent la dénutrition : diabète, anorexie, dépression, etc.

D'autres facteurs doivent être améliorés, comme la texture des aliments, leur goût, le fractionnement des repas...

Il est également nécessaire de combattre l'idée reçue selon laquelle les personnes âgées doivent poursuivre un régime anti-diabète sans sucre, ou amaigrissant sans graisses.

Il faut veiller à proposer une alimentation équilibrée (ex. compenser la baisse en viande par des produits laitiers par exemple : fromage, lait, yaourts), laquelle doit aussi tenir compte des goûts et des habitudes de la personne.

Quels sont les signes qui doivent alerter l'entourage ?

Les modifications du comportement alimentaire :

Des plats non terminés, surtout lorsqu'il s'agit du plat de résistance, une anorexie sélective, un dégoût pour les plats salés et les viandes en particulier, une attirance plus marquée pour les produits sucrés.

Les signes de perte de poids :

Une alliance qui ne tient plus au doigt, des vêtements devenus trop grands, un dentier mal adapté, etc.

Dans tous les cas, il est important de surveiller très régulièrement le poids.

Des déambulations fréquentes :

De tels déplacements sont susceptibles d'accroître assez fortement les dépenses caloriques. De telles dépenses doivent être considérées.

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Source : Communiqué de presse de l'Association française des diététiciens nutritionnistes, 10 mars 2009.