Alzheimer contre Parkinson

Une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise, les médicaments dits « antimuscariniques » donnés aux patients atteints de la maladie de Parkinson pourraient accélérer l'apparition de la maladie d'Alzheimer. La bonne nouvelle, des substances ayant exactement l'action opposée pourraient ralentir cette dernière affection.

Dans le cadre de cette étude, 120 cas de maladie de Parkinson ont été analysés. Sachant que la maladie d'Alzheimer se traduit par la formation de dépôts amyloïdes dans le cerveau, les auteurs ont évalué la densité de ces plaques amyloïdes. De telles estimations ont été possibles grâce à une banque regroupant depuis des années des prélèvements de cerveaux atteints de pathologies neurologiques.

Les chercheurs constatent ainsi que les sujets traités durant de longues années par des médicaments antimuscariniques (qui bloquent l'action d'un neurotransmetteur appelé acétylcholine), présentent une densité de plaques amyloïdes 2,5 fois supérieure à celle des patients n'ayant jamais reçu ces produits ou n'ayant été traités que pendant moins de deux ans.

Mais indépendamment de la maladie de Parkinson, cette découverte donne une piste pour lutter contre la maladie d'Alzheimer. En effet, en utilisant des molécules ayant l'effet inverse (c'est-à-dire en stimulant le neurotransmetteur appelé acétylcholine et non plus en l'inhibant comme c'est le cas contre la maladie de Parkinson), il serait possible de ralentir l'évolution de la maladie d'Alzheimer.

De telles découvertes nécessitent d'être confirmées. Des travaux sur l'homme sont actuellement en cours afin de vérifier cette hypothèse.

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Source : Perry E.K. et coll., Ann. Neurol., 54 (2) : 235-238, 2003.