L'alcool trouble le sommeil

Les sujets atteints d'alcoolisme, comme les sevrés, souffrent de troubles du sommeil. Ainsi, l'alcool induit, à l'opposé, un endormissement plus rapide et une insomnie chronique. Or la fatigue fait partie des facteurs de risque de rechute.

Les effets de l'alcool sur le sommeil représentent un réel frein au sevrage chez les sujets alcooliques au stade de la maladie, ou en cours de sevrage. Insomnies, réveils fréquents, mauvaise qualité du sommeil… ont été analysés chez 63 anciens buveurs, les uns ayant arrêté de boire depuis moins de 12 mois, les autres depuis plus d'un an. Plus de 50% d'entre eux souffraient d'insomnie chronique, tandis que cette affection concerne 10 à 15% de la population générale. Ces troubles persistent aussi bien chez les buveurs que chez les individus sevrés de longue date (au-delà d'un an de sevrage).

Un facteur de rechute

Si la consommation d'alcool permet de s'endormir rapidement, elle est également responsable d'un sommeil très perturbé : insomnies, réveils fréquents, précoces, réduction de la durée du sommeil profond, etc. Malheureusement, les troubles du sommeil sont source de fatigue, celle-ci, au même titre que la faim, la colère et la solitude, fait partie des facteurs de risque de rechute d'un ancien alcoolique. La boucle est bouclée. Cette démonstration met cependant en lumière certaines des difficultés que rencontre une personne éthylique et toute l'importance et de se faire aider.

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Source : Clinical & Experimental Research, 14 août 2003.