La quantité et la qualité des spermatozoïdes baissent !

En France, les problèmes de stérilité concernent 15% des couples. Dans un tiers des cas, il semblerait que seul l'homme soit en cause dans les difficultés à concevoir un enfant. Une étude vient de confirmer la baisse de la quantité, mais également de la qualité du sperme, en particulier chez les Parisiens. L'une des hypothèses les plus sérieuses serait l'inhalation de produits chimiques.

En France, comme dans bon nombre de pays développés, la production mais également la qualité du sperme est en baisse. Ce constat représente une piste pouvant expliquer une diminution de la fertilité des couples. En 1995, une enquête réalisée auprès de donneurs de sperme du CECOS de l'Hôpital Cochin à Paris avait déjà observé une baisse de la qualité du sperme. Par ailleurs, en 20 ans, entre 1973 et 1992, la concentration de spermatozoïdes par éjaculat a chuté de 90 à 60 millions. Une nouvelle étude comparant le sperme d'un millier d'hommes fertiles habitants de Paris, Copenhague (Danemark), Edimbourg (Ecosse) et Turku (Finlande), montre que les Parisiens ne sont pas très bien placés. Ils arrivent seulement en 3ème position avec une concentration de spermatozoïdes de 74 millions par millilitre, loin derrière les Finlandais qui en produisent 82 millions. De plus, les Parisiens sont dotés des spermatozoïdes les moins mobiles. Or, pour être efficaces, ils doivent être nombreux, mais également suffisamment mobiles. Sans être en dessous du seuil nécessaire à la procréation, officiellement chiffré à 20 millions de spermatozoïdes, médecins et chercheurs s'inquiètent. En effet, parallèlement, le nombre de cas de cancers des testicules augmente régulièrement depuis 20 ans. Rappelons qu'il s'agit du premier cancer chez l'homme de 25-35 ans. Visiblement, il y aurait un mauvais fonctionnement des testicules, dont les causes restent méconnues. En premier lieu la chaleur est incriminée et il est prouvé qu'un homme restant assis 6 heures par jour est moins fertile qu'un autre plus actif physiquement. Cependant, les hypothèses s'orientent actuellement sur la piste des produits chimiques. Notamment, les quelques 100.000 herbicides, pesticides et autres se répandant dans l'environnement depuis l'après guerre, pourraient être impliqués dans les bouleversements hormonaux. L'augmentation constante du stress de la vie quotidienne fait également partie des hypothèses. Sans être démontré chez l'homme, on sait que les animaux stressés en laboratoire perdent leur fertilité.

A lire :

Un enfant coûte que coûte. José Pochat Duhamel, Cherche-Midi Editeur.Un bébé à tout prix. Marina Julienne, Editions Mongo.

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