Creutzfeldt-Jacob : l'épidémie française de vache folle reste faible

Un quatrième cas de maladie de Creutzfeldt-Jacob (dite maladie de la vache folle) vient d'être annoncé par l'Institut de Veille Sanitaire. L'épidémie d'encéphalopathie reste cependant très faible en France car, le nombre de cas déclarés depuis le début, reste très en deçà de celui de la Grande-Bretagne qui dépasse la centaine de cas. Surtout, le scénario catastrophe, un moment évoqué, ne semble plus d'actualité.

1996, 1998, 1999, 2001 sont les 4 années de diagnostic des 4 cas français d'encéphalopathie liée au prion transmis par les animaux atteints d'ESB (ou maladie de la vache folle). Ce chiffre est à comparer aux 106 cas Anglais et au seul cas Irlandais. Il faut aussi le comparer à l'absence de cas dans les autres pays du monde. Les Etats-Unis et le Canada ont-ils raison d'envisager de refuser le sang des donneurs ayant séjourné en Europe? Combien de cas sont-ils à prévoir en France dans les prochaines années?Avant de répondre à ces questions, constatons que les progrès diagnostics ont été réels car ce dernier cas a été confirmé par IRM et recherche du prion dans les amygdales du malade. Remarquons surtout que les cas restent rares en comparaison aux 3 à 7000 cas encore annoncés l'an dernier. L'épidémie semble suivre la pente la plus basse ce qui est rassurant et ne ressemble pas à une contamination massive.Reste que la survenue de quelques centaines de cas n'est pas à exclure, jusqu'à « 300 pour les 60 ans à venir » précise le Pr Jacques Drucker, directeur de l'Institut de Veille Sanitaire.Quant à la décision nord-américaine, elle correspond à un principe de précaution provisoire tant que le prion ne pourra pas être détecté par de simples tests sanguins à grande échelle. On ne saurait le leur reprocher dès lors que l'on se souvient de notre absence de précaution dans les années 80 à propos du sida. C'est encore cette même absence de précaution qui nous laissait importer des farines animales britanniques dans les années 90.Ce sont peut-être plus les procédures de décision qui sont à repenser dans notre pays. La mise en place de l'Institut de Veille Sanitaire devrait nous permettre de mieux gérer ce type de questions clés.

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