Agriculture bio : vraiment mieux pour la santé ? par sûr...

Plusieurs études ont suggéré que les légumes produits par les méthodes de l'agriculture biologique pourraient être meilleurs pour la santé grâce à une teneur plus élevée en composés phytochimiques. Ces données restent sujettes à controverse et les données chez l'homme sont rares. Aujourd'hui encore, le débat continue...
Sommaire

Les végétaux issus de l'agriculture biologique se distinguent évidemment des végétaux de la filière classique, principalement pour leurs concentrations en résidus de pesticides. Le profil nutritionnel, en revanche, est moins contrasté entre les légumes biologiques et les légumes conventionnels.

Certaines études suggèrent des teneurs plus importantes en certains polyphénols (de puissants antioxydants) et cela s'explique : ces molécules sont produites par la plante pour se défendre contre les agresseurs extérieurs. En l'absence de pesticides, le végétal doit sécréter davantage de ces substances protectrices et, notamment, de polyphénols. Néanmoins, les différences sont loin d'être spectaculaires.

Caroténoïdes et ADN

Dans une nouvelle étude sur le sujet, des chercheurs allemands ont comparé le pouvoir antioxydant de carottes cultivées de manière conventionnelle ou selon le cahier des charges de l'agriculture biologique.

En parallèle, une étude a été menée pour comparer la biodisponibilité des caroténoïdes des légumes, ainsi que leur pouvoir antioxydant, leurs effets préventifs sur les dommages causés à l'ADN et enfin l'immunité.

36 personnes en bonne santé ont pris part à l'étude et ont ingéré durant 2 semaines, 200 g/j de carottes (sans peau) provenant d'un des deux systèmes de production. Un groupe ne consommant pas de carotte a servi de contrôle.

Match nul

Entre les carottes cultivées de manière conventionnelle et biologique, les résultats montrent que la teneur totale en caroténoïdes n'a pas été différente (116 vs 121 mcg/g), tout comme le pouvoir antioxydant (0.32 vs 0.43 mmol Eq Trolox/g) des légumes.

De manière plus spécifique, l'ingestion de carotte, quel que soit son mode de culture, a induit une augmentation des taux circulants d'alpha- et de béta-carotène (ou provitamine A), sans différence entre les deux méthodes.

La consommation de carottes n'a pas induit non plus de changement significatif dans le statut antioxydant du sang, les dommages causés à l'ADN des cellules ou les paramètres étudiés du système immunitaire.

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Source : Stracke BA et al. Bioavailability and nutritional effects of carotenoids from organically and conventionally produced carrots in healthy men. Br J Nutr. 2008 Nov 20:1-9.