Des règles à transgresser, l'adolescent en a besoin pour se construire

Les adolescents ont besoin de construire l'adulte qu'ils sont en train de devenir. Pour cela, ils ont besoin de s'opposer aux lois, aux repères que leur imposent les adultes de leur entourage. Énoncé comme cela, c'est évident, voire positif, mais quand les parents le vivent au quotidien, ce n'est pas toujours si simple.
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Établir des repères

Après l'éducation très stricte des générations précédentes, des parents ont voulu laisser plus d'espace à leurs enfants qu'ils n'en avaient eu. Laisser plus de liberté, plus d'espace de créativité, de vie à ses enfants, c'est une bonne réaction, à condition de laisser en place des repères suffisamment balisés. Car il est bon d'avoir à l'esprit que certaines des règles que vous édictez seront transgressées.

Trop strict plutôt que pas assez

C'est la raison pour laquelle il ne faut pas hésiter à rester un peu trop strict plutôt que pas assez. En effet, si vous laissez beaucoup de liberté à un enfant, il en voudra encore plus jusqu'à aller chercher des limites. Pourquoi est-ce ennuyeux ? C'est tout simplement qu'il peut se mettre en danger.

Enfants et adolescents ont besoin de percevoir des limites

Marie, sa mère ne lui impose jamais rien et accepte tout de sa fille ; son père ne s'en préoccupe guère (même s'il l'aime) réellement. À 17 ans, elle s'est fait faire de multiples piercings sur le visage dans des conditions douteuses et a attrapé une hépatite virale. C'est une des seules choses qu'elle ait trouvée pour s'opposer à ses parents qui, sans le lui avoir interdit, affirmaient trouver les piercings choquants. Elle a réussi à les choquer (et à s'infliger un virus), sans doute pour se confronter à des limites qu'elle ne percevait pas.

À l'opposé, Ariane interdit clairement à sa fille Emilie, 17 ans, de se faire piercer, même les oreilles, avant 18 ans. Et elle lui pose des limites strictes à propos de ses heures de sorties de week-end. « Je préfère qu'elle se fasse percer les oreilles à 18 ans, plutôt que de la voir se tatouer ; et puis, je lui demande de rentrer très tôt quand elle sort, comme ça, même si elle déborde un peu, je trouve que ça passe », avoue cette maman qui estime qu'un interdit un peu fort produira une réaction moins violente. Et l'expérience a l'air de lui donner raison, même si Emilie affirme « maman est trop gentille, elle n'est pas assez sévère ! ». Comme quoi, des limites imposées n'empêchent pas les enfants d'aimer leurs parents, bien au contraire.

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