Les jeunes et l'alcool : le mal-être

Les jeunes insatisfaits de leur relation avec leur mère ou leur père sont plus nombreux à boire régulièrement de l'alcool. En revanche, le niveau d'études des parents et la composition familiale n'apparaissent pas comme des facteurs prédictifs d'une consommation régulière.

« Alcool : dommages sociaux, abus et dépendance » est le titre d'un rapport de l'expertise collective de l'Inserm réalisé par une trentaine de pays européens sur les jeunes scolarisés, nés en 1983.

Analyse des données pour la France

Un peu plus de 12.000 jeunes français d'environ 17 ans ont répondu à un questionnaire concernant leurs opinions et attitudes vis-à-vis de l'alcool (accessibilité au produit, risques encourus…), la fréquence de leur consommation, leur expérimentation de l'ivresse et un éventuel cumul de consommation avec d'autres substances (le tabac et le cannabis étant les seules citées par certains des élèves interrogés). Cette enquête révèle que la consommation d'alcool, sa fréquence et l'ivresse augmentent avec l'âge et plus particulièrement chez les garçons. La consommation régulière d'alcool est plus répandue que la recherche d'ivresse.

Facteurs associés

Le niveau d'études des parents, la composition familiale (« intacte », mono-parentale ou recomposée) et l'insatisfaction dans les relations amicales n'apparaissent pas comme des facteurs prédictifs. En revanche, sont plus à risque de consommer régulièrement de l'alcool :

  • les élèves de lycées professionnels et de lycées polyvalents plutôt que ceux de lycées d'enseignement général et technologique ;
  • les élèves de l'enseignement privé par rapport à ceux de l'enseignement public ;
  • les jeunes en zone urbaine comparés à ceux en zone rurale ;
  • les « mauvais » élèves plutôt que les « bons » ou les « moyens », ainsi que les adolescents qui n'aiment pas l'école ou qui déclarent être souvent absents ;
  • ceux qui pratiquent intensivement un sport ;
  • les jeunes qui sortent et surtout ceux qui le font fréquemment.

Le niveau d'études des parents, la composition familiale (« intacte », mono-parentale ou recomposée) et l'insatisfaction dans les relations amicales n'apparaissent pas comme des facteurs prédictifs. En revanche, sont plus à risque de consommer régulièrement de l'alcool :

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Source : Expertise collective " Alcool : dommages sociaux, abus et dépendance ", Inserm, Février 2003 ; European School Survey Project on Alcohol and other Drugs.