Un traitement contre l'acné sous haute surveillance

En cas d'acné sévère, il existe un traitement médicamenteux très efficace. Celui-ci peut cependant présenter des effets secondaires graves, d'où l'intérêt d'un suivi médical rigoureux et d'être bien renseigné.
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Comme pour tout médicament pouvant induire des effets indésirables graves, les autorités mettent en place un suivi de pharmacovigilance, dont les résultats sont régulièrement divulgués.

Quel est ce traitement ?

Il s'agit de l'isotrétinoïne, vendue sous le nom de Roaccutane® jusqu'en septembre 2008. Ce médicament n'est donc plus commercialisé sous le nom de Roaccutane®, mais il est remplacé par 4 médicaments génériques : Curacné® (Pierre Fabre), Procuta® (Expanscience), Contracné® (Bailleul Biorga) et Isotrétinoïne Teva® (Téva).

L'isotrétinoïne est réservée au traitement de l'acné sévère et résistante aux traitements classiques. Chaque année, 100.000 personnes bénéficient de ce traitement, dont 45% sont âgées de 14 à 19 ans.

Cette molécule est très efficace contre l'acné, mais peut aussi présenter des effets indésirables graves. Quels sont-ils ?

Des risques de troubles psychiatriques

Dépressions, tentatives de suicide et suicides sont des troubles psychiatriques dont le risque de survenue est augmenté sous isotrétinoïne.

Entre 1986 et avril 2009, une centaine de cas d'effets indésirables psychiatriques ont été notifiés (52 cas de dépression, 10 tentatives de suicide et 10 suicides). À noter que les cas de dépression et de tentatives de suicide étaient associés à des antécédents de dépression, à un facteur déclenchant (rupture, tentative de suicide d'un proche) ou à des troubles de la personnalité.

Les personnes qui présentent des antécédents psychiatriques et qui souhaitent suivre ce traitement doivent donc bénéficier d'une surveillance très étroite.

En cas de signes évocateurs de dépression ou d'autres troubles psychologiques, l'arrêt du traitement doit être préconisé.

Globalement, l'état psychique du patient tout au long du traitement doit être évalué avec une surveillance renforcée et un dépistage des sujets à risques. Le médecin peut par exemple utiliser un questionnaire pour évaluer le potentiel dépressif d'un adolescent avant la première prescription et tout au long du traitement.

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Source : Les matinées avec la presse de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, 28 mai 2009.