Les Français et leur coeur : encore peu de prévention

Si les Français connaissent bien les risques cardiovasculaires, ils sont encore peu nombreux à suivre les conseils de prévention. C'est ce qui ressort de la première enquête de l'Observatoire des Français face au risque cardiovasculaire mis en place par la Fédération française de cardiologie (FFC) et les laboratoires Pfizer.

Pour les Français, les risques cardiovasculaires sont tout d'abord attribués à l'infarctus du myocarde (48%) et secondairement à l'accident vasculaire cérébral (10%). Ils identifient bien les facteurs de risque liés à la vie courante, comme le tabagisme ou la sédentarité, mais négligent ceux à composante médicale comme l'hypertension artérielle ou le diabète. Ils ont donc une vision parcellaire du risque cardiovasculaire, qu'ils ne savent pas estimer de manière globale, les facteurs de risque se combinant entre eux dans le sens d'une aggravation.Il ressort également de cette première enquête de l'Observatoire, que les Français ont une mauvaise perception de leur risque cardiovasculaire réel et qu'ils ne mettent pas en application les messages de santé publique qu'ils connaissent bien par ailleurs, tant pour le tabac, la sédentarité, que la nutrition. Ainsi seuls 43% des Français qui se savent exposés à au moins un facteur de risque en ont parlé à leur médecin. Autre chiffre : 35% sont conscients de l'importance de l'exercice physique pour leur coeur, mais seulement la moitié d'entre eux ont modifié leur comportement dans ce sens.Face à cette difficulté de communication des messages sanitaires, on peut se demander si les grandes campagnes nationales sont pleinement efficaces et si elles ne gagneraient pas à être complétées par des conseils de proximité. Autrement dit, il s'agirait d'intervenir davantage au niveau du tandem médecin / patient pour espérer faire bouger les comportements.

Calcul du risque cardiovasculaire global

L'objectif de ce nouvel Observatoire est donc d'aider à la compréhension du risque cardiovasculaire, et notamment du risque cardiovasculaire global. Des outils de calculs seront proposés, permettant d'évaluer soi-même son risque. En attendant, il est possible d'estimer son risque global à dix ans en allant sur le site de l'université de Jussieu (en connaissant sa tension artérielle, son cholestérol, son statut diabétique ou non. Si vous ne savez pas si vous avez une hypertrophie ventriculaire gauche, laissez non à cette question). Si votre risque est de plus de 5% à 10 ans, il faut en parler à votre médecin sans attendre.http://www.cybermed.jussieu.fr/cgi-bin/fram.pl

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Source : Le Quotidien du Médecin du 13 septembre 2005. N°7799.