Insuffisance cardiaque : amélioration très nette !

Les risques de décès des patients souffrant d'insuffisance cardiaque ont diminué d'un tiers. Une belle démonstration de l'efficacité des traitements de cette maladie.
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Au cours des vingt dernières années, l'espérance de vie des insuffisants cardiaques s'est améliorée. Il s'agit du premier résultat allant dans ce sens.

La célèbre cohorte de Framingham

Cette démonstration a été faite à partir de la cohorte de Framingham. Il s'agit d'une ville du Massachusetts située à proximité de Boston, dont la population entière a été suivie épidémiologiquement par des chercheurs de Harvard et du National Heart Lung & Blood Institute (NHLBI). Cette cohorte a déjà permis la réalisation d'une multitude de travaux. Dans le cadre des maladies cardiovasculaires, les facteurs de risque ont pu être appréhendés, ainsi que leur évolution épidémiologique.

Les auteurs de cette analyse se sont penchés sur 1.075 patients ayant développé une insuffisance cardiaque entre les années 1950 et 1999. Une fois répartis en quatre groupes selon la période d'apparition de leur affection (1950 à 1969 ; 1970 à 1979 ; 1980 à 1989 ; 1990 à 1999), ils ont pu constater une mortalité à cinq ans significativement diminuée. Pour les hommes, elle est passée de 70% en 1950-1969 à 59% en 1990-1999. Chez les femmes elle a été respectivement de 57% contre 45%.Ainsi, on remarque une diminution de la mortalité à cinq ans de plus de 30% sur une période de cinquante années. Mais comme cette baisse n'a été effective qu'à partir des années 1980-1989, on peut espérer à nouveau une baisse supplémentaire de 30% dans les vingt prochaines années.

Des traitements de plus en plus performants

Cette augmentation de l'espérance de vie, revient pour une large part à l'amélioration des traitements. Ces vingt dernières années ont justement vu apparaître les bêta-bloquants et encore plus récemment les inhibiteurs de l'enzyme de conversion. Il ne faut toutefois pas oublier l'évolution des causes de l'insuffisance cardiaque et sa fréquence, qui est restée stable chez les hommes, tandis qu'elle a baissé chez les femmes de 31%.

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Source : New England Journal of Medicine, 347 (18) : 1397-1402 & 1442-1444, 31 octobre 2002.