Coeur : attention aux graisses !

L'obésité, le diabète et le cholestérol sont des facteurs de risque de première importance dans les maladies cardiovasculaires. Derrière ces trois risques, la surconsommation de graisses est la cause N°1.

En 30 ans, de 1971 à 2000, les hommes américains ont consommé 168 calories de plus par jour, soit 7% de plus que leurs besoins journaliers de 1971. Pire, pour les femmes américaines, le gain est de 335 calories par jour, soit 22% de plus que leurs besoins journaliers de l'époque. Ces chiffres expliquent largement l'épidémie d'obésité américaine, ainsi que celle de diabète et d'hypercholestérolémies. Nous devons ces résultats à quatre études, réalisées en population générale par la National Health and Nutrition Examination Survey.

La relation entre cette surconsommation de calories et l'obésité a été confirmée par une étude mise en place entre mars 2003 et avril 2004, sur une cohorte de 28.700 Américains. Ceux qui étaient en surpoids (IMC supérieur à 25) consommaient 4% de calories de plus que les sujets de poids normal. Pour les obèses, ce chiffre passait à 12%.

Tout s'explique par la surconsommation de graisses

Le plus intéressant est le constat que cette surconsommation calorique était essentiellement le fait des graisses. En effet, la consommation de graisses était directement proportionnelle à l'augmentation de l'IMC, ce qui n'était pas le cas des protides et des glucides. Entre un homme de poids normal et un homme obèse, la ration en graisses passe ainsi de 31,7% à 35%. Pour les femmes, ce chiffre passe de 32,8% à 36%.

Ce qu'il faut en retenir, c'est que la surconsommation de graisse est à la base du surpoids bien sûr, mais aussi des maladies métaboliques comme le diabète ou l'hypercholestérolémie. Ceci est d'autant plus important à savoir que les graisses « cachées » sont de plus en plus présentes dans notre alimentation sous forme de pâtisseries, de viennoiseries et de plats industriels. A ce propos, il faut noter que les graisses trans, celles qui, d'origine végétale, sont hydrogénées pour remplacer le beurre dans les recettes, sont largement aussi néfastes que le beurre lui-même.

C'est la raison pour laquelle, les médecins insistent tant aujourd'hui sur la réduction globale des graisses dans les mesures diététiques conseillées à leurs patients diabétiques, hypercholestérolémiques ou en surpoids. Cette mesure est valable même si un traitement médicamenteux est prescrit.

Reste donc à repérer les graisses dans notre alimentation et à en consommer moins : beurre, lait entier, crème, fromages, sauces, assaisonnements, gras des viandes, viandes grasses, viennoiseries, pâtisseries, crèmes desserts, etc. Cela vaut le coup tant pour notre ligne que pour notre coeur !

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Source : Quotidien du Médecin N°7634 du jeudi 18 novembre 2004.