Accidents de la vie courante : des progrès mais ...

Selon les données qui viennent d'être publiées dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, la mortalité liée aux accidents de la vie courante a légèrement régressé depuis le début des années 2000, surtout chez les moins de 15 ans. Au final, les accidents domestiques dont l'issue est fatale touchent toujours majoritairement les plus de 74 ans et les hommes... La prévention s'adapte à tous les âges. Il ne faut donc surtout pas oublier les seniors !
Sommaire

Les décès liés aux accidents de la vie courante diminuent, surtout chez les jeunes

La définition des accidents de la vie courante exclut les accidents du travail, de la circulation, causés par des éléments naturels, les suicides et les agressions.

En 2006, 18 549 décès par accident de la vie courante ont été enregistrés en France métropolitaine (25,2/100 000). Les hommes sont les plus concernés (32,2/100 000 hommes vs 19,4/100 000 femmes), ainsi que les plus de 74 ans (deux tiers des décès).

Les accidents les plus fréquents sont les chutes (11,9/100 000), les suffocations (3,8/100 000), les noyades (1,6/100 000), les intoxications (1,5/100 000) et les accidents par le feu (0,7/100 000).

Selon le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, une diminution de 11% a été enregistrée par rapport à la période 2000-2002, mais elle concerne principalement les moins de 15 ans.

C'est donc l'occasion de rappeler qu'il existe des mesures de prévention à tous les âges, et même au-delà de 75 ans !

Accidents de la vie courante chez les seniors : halte aux chutes !

Si les plus jeunes sont davantage victimes de suffocations, noyades et intoxications, les seniors sont fortement exposés au risque de chute : les chutes représentent 80% des accidents chez les personnes âgées, avec 450.000 chutes par an.

Les conséquences sont souvent particulièrement dramatiques, car au-delà d'un risque accru de fractures (bassin, col du fémur, poignet...) par rapport à des sujets plus jeunes, celles-ci peuvent compromettre l'autonomie, avec une entrée en institution plus rapide. Autrement dit, les conséquences sont physiques mais aussi morales.

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Source : Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), n°8, 2 mars 2010.