Mal de dos et travail sur ordinateur : mea culpa !

Avec notre mode de vie de plus en plus sédentaire, le nombre de personnes souffrant de mal de dos est monté en flèche. Nos activités professionnelles sont largement accusées, notamment celles qui imposent de longues heures assises devant un écran d'ordinateur. Qu'en est-il réellement ?
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Lombalgie : première cause d'arrêt de travail

On estime qu'un quart de la population française souffre du dos et qu'un Français sur deux en souffrira un jour au cours de sa vie. Nos activités professionnelles et de loisirs ont considérablement évolué aux cours des dernières décennies, laissant une large place à la sédentarité.

Notre manque d'activités physiques est accusé d'être à l'origine de la forte fréquence des lombalgies. Ces dernières sont par ailleurs responsables d'une large part des arrêts de travail et des demandes d'indemnités.

Mais jusqu'où peut-on rendre responsable le simple travail sur écran d'ordinateur ? La réponse à cette question est très importante car le nombre de personnes travaillant assises durant de longues heures devant un écran d'ordinateur est aujourd'hui très élevé et va probablement encore s'accroître considérablement.

Le travail sur écran augmente-t-il le risque de lombalgie ?

Une équipe de chercheurs new-yorkais s'est penchée sur cette problématique. Toutes les études ayant attrait à ce sujet ont été soigneusement analysées. Au final, 25 essais ont été retenus, tous portant sur des personnes passant plus de la moitié de leur travail en position assise.

La conclusion est très claire : le travail sur écran n'est pas responsable de lombalgie. Cette activité professionnelle n'augmente pas le risque de mal de dos.

En revanche, c'est bel et bien le cas des « mauvaises » positions (positions inadéquates) et des vibrations. C'est ainsi que les auteurs citent à titre d'exemple les pilotes d'hélicoptère comme étant les plus à risque. Cette profession multiplie par 9 le risque de souffrir de lombalgie. Il semblerait que ce soit la durée d'exposition aux vibrations qui soit la plus néfaste, et non l'amplitude des vibrations.

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Source : Lis A M et coll., European Spine Journal, publication accélérée en ligne, 2006.