Onagre

Riche en acides gras, l’huile d’onagre (Oenothera biennis) est traditionnellement utilisée pour améliorer le bien-être des femmes et l’aspect de leur peau.
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Onagre ou primevère du soir

Plante bisannuelle originaire d’Amérique du Nord, l’onagre fut longtemps considérée en Europe comme une mauvaise herbe. Rustique, on la trouve dans les jardins mais aussi aux bords des chemins ou sur les talus. L’onagre fut autrefois cultivée pour sa racine comestible, les fleurs sont parfois consommées en salade. Ses fleurs jaunes s’épanouissent le soir, lui donnant le surnom de « primevère du soir ». En phytothérapie, ce sont les graines qui sont utilisées pour en extraire une huile jaune clair.

Une huile riche en acides gras

L’huile d’onagre contient principalement de l’acide linoléique (entre 65 et 80% (1)) qui est un acide gras essentiel de la famille des oméga-6. Les acides gras essentiels sont appelés ainsi car ils ne sont pas synthétisés par l’organisme et doivent être fournis par l’alimentation. Ces acides gras polyinsaturés sont nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme (2).

L’huile d’onagre contient également de l’acide gamma-linoléique (AGL) dont elle est une source naturelle importante. L’huile d’onagre contient entre 8 et 14 % d’AGL (1). Très peu présent dans l’alimentation, l’acide gamma-linoléique est en temps normal synthétisé par l’organisme à partir de l’acide linoléique fourni par l’alimentation. De nombreux facteurs peuvent perturber cette transformation (hypercholestérolémie, diabète, tabagisme, vieillissement…), il est alors important de consommer des aliments contenant de l’acide gamma-linoléique comme l’huile de bourrache ou l’huile d’onagre. Indispensable à l’organisme, l’AGL est un précurseur de prostaglandines aux propriétés anti-inflammatoires et bénéfiques au système immunitaire.

L’huile d’onagre est traditionnellement utilisée par les femmes pour traiter les manifestations du syndrome prémenstruel : douleurs mammaires, ballonnements, irritabilité, anxiété… Certaines études semblent confirmer les bienfaits des acides gras essentiels dans le syndrome prémenstruel qui pourraient expliquer son usage traditionnel dans ce domaine (3).

L’huile d’onagre est également utilisée en cas de sécheresse de la peau, par voie externe et interne. Les Amérindiens utilisaient d’ailleurs déjà l’huile d’onagre en onguent pour traiter les dermatoses. Sa teneur en acides gras polyinsaturés (acide linoléique et acide gamma-linoléique) favoriserait la régénération des cellules et l’élasticité de la peau.

Autant de vertus qui justifient son utilisation à la ménopause, période qui s’accompagne de multiples symptômes (outre les bouffées de chaleur : troubles digestifs, de l’humeur, sècheresse cutanée…).

Autrefois, à la campagne, on utilisait couramment une préparation à base d’onagre pour lutter contre le rhume, mais aussi l’asthme.

Ses propriétés anticoagulantes et hypocholestérolémiantes (baisse du « mauvais cholestérol » : LDL) la rendent efficace en prévention ou traitement de maladies cardiovasculaires, avec l’accord du médecin traitant.

Pour ses vertus antioxydantes et hydratantes, elle peut être recommandée en cas d’eczéma, de psoriasis, de peaux sèches. Des études ont mis en avant l’efficacité de l’huile d’onagre dans le traitement des névrodermites (affections de la peau), la sécheresse et l’aspect général de la peau.

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