Prévention cardiovasculaire : les statines se moquent du cholestérol

Quel que soit le taux de cholestérol initial, la Pravastatine, qui fait partie de la célèbre famille des statines, réduit le risque cardiovasculaire des sujets âgés.

Plusieurs études ont déjà démontré l'effet bénéfique des statines sur la morbidité et la mortalité d'origine vasculaire, cérébrale et coronaire chez les patients d'âge inférieur à 70 ans. Cette nouvelle analyse montre l'intérêt de la pravastatine chez le sujet encore plus âgé.

La pravastatine réduit la mortalité coronarienne du sujet âgé, quel que soit le taux de cholestérol

Plus de 2.800 hommes et 3.000 femmes, âgés de 70 à 82 ans, ayant des antécédents ou des facteurs de risque de maladie vasculaire, ont été recrutés. Tous les patients ont reçu durant 3 ans en moyenne, soit de la pravastatine (40 mg/j), soit un placebo.

La pravastatine a diminué le LDL-cholestérol de 34% et réduit l'incidence des complications cardiovasculaires : décès d'origine coronaire, infarctus du myocarde non fatal, accident vasculaire cérébral fatal ou non fatal. Les auteurs précisent que les risques d'infarctus du myocarde non fatal et de décès d'origine coronaire ont été significativement abaissés.Sans effet sur les infarctus cérébraux constitués, ils notent cependant une diminution du risque d'accidents ischémiques transitoires.

Dans cette analyse, il a été retrouvé un peu plus de nouveaux cas de cancers dans le groupe pravastatine comparé aux sujets recevant le placebo. Néanmoins, il pourrait s'agir d'un biais, dans la mesure où tous les essais réalisés jusqu'à aujourd'hui et ayant porté sur la pravastatine ou sur une autre statine, n'ont jamais montré une augmentation significative de ce risque.

Au final, la prescription de pravastatine chez le sujet âgé, quel que soit le taux de cholestérol initial, réduit à 3 ans de 24% le risque de mortalité d'origine coronarienne. Un bénéfice non négligeable !

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Source : Shepherd J. et coll., Lancet, 360 : 1623-30, 2002.