Pour les femmes ayant une prédisposition génétique au cancer du sein : bloquer la progestérone pourrait limiter les risques de développer le cancer
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RU 486 ou "pilule abortive" : action anti progestérone

Un inhibiteur de progestérone est connu de longue date. Il s'agit du RU 486 ou mifépristone (Mifégyne®) également dénommé « pilule abortive ». En effet, l'interruption volontaire de grossesse (IVG) médicamenteuse repose précisément sur ce mécanisme. Le RU 486 est une molécule dont la structure est si proche de celle de la progestérone qu'il peut prendre sa place et ainsi l'empêcher de remplir ses fonctions. Or sans progestérone, le col se ramollit, les contractions utérines augmentent et l'embryon se décolle.

En conclusion, la progestérone joue un rôle dans le développement du cancer du sein en favorisant la prolifération des cellules tumorales chez les femmes porteuses du gène Brca1. La mifépristone, en bloquant l'activité de la progestérone, pourrait donc représenter un traitement préventif chez ces femmes génétiquement prédisposées au cancer du sein.

Reste à confirmer ces faits par des études cliniques et à mettre au point des antiprogestérones les plus spécifiques possibles, afin de limiter les éventuels effets secondaires ou les interactions hormonales et médicamenteuses.

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Source : Javanovic Poole et coll., Science, p 1467, 1er décembre 2006.