Peut-on prendre de l'aspirine pendant la grossesse ?

Les résultats de cette étude préliminaire sont à confirmer au plus vite car il sèment le doute : la prise d'aspirine pourrait majorer de 80% le risque de fausse couche.
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AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens), aspirine et grossesse

Les AINS, pour anti-inflammatoires non stéroïdiens, dont le plus connu est l'aspirine, font partie des médicaments les plus utilisés dans le monde.

D'autant plus qu'ils sont délivrés en pharmacie sans ordonnance. Cette grande famille de médicaments utilisés dans le traitement de la douleur, de la fièvre et de l’inflammation, comprend outre l’aspirine, l’ibuprofène et le kétoprofène.

Ils sont officiellement contre-indiqués par les autorités sanitaires chez les femmes enceintes à partir du 6e mois de grossesse.

En revanche, leur innocuité en début de grossesse est régulièrement remise en cause...

Jamais d’aspirine ni d’AINS à partir du 3e trimestre

Des études menées chez l’animal ont montré un effet tératogène de l’aspirine (risque de malformations). Depuis des données cliniques ont confirmé ce risque de malformation fœtale en cas de prise d’aspirine et d’autres AINS mais uniquement à partir du 6e mois de grossesse.

C’est ainsi que tous les AINS sont contre-indiqués à partir du 6ème de grossesse, notamment l’aspirine (dès 500 mg par jour) pour ne pas exposer le fœtus à un risque de toxicité cardio-pulmonaire et rénale.

Encore une fois, ce risque n’est pas documenté en début de grossesse, mais uniquement à partir du début du 6e mois de grossesse et le risque de survenue de ces effets est d’autant plus important que la prise d’AINS est proche de la date prévue d’accouchement, même s’il s’agit d’une prise très ponctuelle.

On peut donc prendre de l’aspirine jusqu’au 5e mois inclus ?

Entre le 2e mois et le 5e mois révolu, un traitement ponctuel semble sans conséquence néfaste. En revanche, il est déconseillé de prendre un AINS au long cours.

Comme l’automédication est déconseillée pendant la grossesse, il faut dans tous les cas demander l’avis du médecin, qui peut prescrire d’autres types de médicaments pour soulager les douleurs.

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Source : Li D.K. et coll., British Medical Journal, 327 : 368-371, 2003.