Mesures anti e-cigarette : le doute progresse et rebute les fumeurs

Partout dans le monde des mesures contre les cigarettes électroniques sont annoncées.Celles-ci sont maintenant interdites dans les lieux publics de plusieurs grandes villes américaines et sont toujours prohibées dans des pays comme la Suisse ou le Canada. Les conséquences sont potentiellement terribles pour les fumeurs qui aimeraient se sevrer grâce à elles, mais qui se mettent à douter. C’est ainsi qu’aux États-Unis, alors qu’en 2010, ils étaient 85 % à penser que la e-cigarette est moins dangereuse, ils n’étaient plus que 65 % à le croire en 2013.C’est une véritable perte de chance pour les victimes du tabac et pour la santé publique.
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Les mesures contre les e-cigarettes prises par les autorités publiques font croire qu’elles sont dangereuses pour la santé.

C’est ainsi qu’une enquête américaine nous apprend que si le nombre de personnes connaissant la cigarette électronique s’est considérablement accru entre 2010 et 2013, passant de 16 à 77 %, le nombre de celles qui pensent qu’elle est moins dangereuse que le tabac a dans le même temps chuté, pour s’établir à seulement 51 % de la population. Le Dr Andy Tan, responsable de l’étude, précise que chez les fumeurs, ceux qui la croient moins dangereuse sont passés de 85 % en 2010, à 65 % en 2013.

Pas de goudrons ni de monoxyde de carbone avec la e-cigarette

Rappelons pourtant que c’est la combustion du tabac qui produit les goudrons, le monoxyde de carbone et les particules fines, responsables des cancers, des infarctus et des maladies respiratoires. Tous ces poisons sont éliminés avec la cigarette électronique qui fonctionne sans tabac et sans combustion. C’est la raison pour laquelle ceux qui arrêtent le tabac pour la e-cigarette n’augmentent plus leurs risques de cancers et d’infarctus et que celle-ci est considérée comme infiniment moins dangereuse que les cigarettes de tabac.

Rappelons aussi que le tabagisme passif, qui a été défini comme la possibilité de contracter un cancer ou un infarctus en vivant dans une atmosphère enfumée, est de facto impossible avec la e-cigarette.

Plus les adolescents vapotent, moins ils fument

Le prétexte de croire qu’elle inciterait les jeunes à fumer n’est même plus possible quand le constat est fait, en France, en Grande-Bretagne et aux États-Unis, que plus les adolescents vapotent, moins ils fument. C’est ainsi qu’à Paris, une augmentation de 5 % des vapoteurs a été observée chez les lycéens de 16-19 ans entre 2013 et 2014, correspondant à un recul de 6 % des fumeurs dans cette classe d’âge (Enquête Paris sans tabac - OFT, 2014).

Alors pourquoi l’hypothèse d’interdire la e-cigarette dans les lieux publics en France fait-elle partie des mesures évoquées par la ministre de la Santé dans les pages du Figaro, la veille de la journée sans tabac du 31 mai 2014 ? Force est de constater qu’elle n’est pas la seule et que les décideurs de santé publique s’acharnent partout dans le monde contre la cigarette électronique, tout en se contredisant régulièrement dans leurs messages.

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