Médicaments pour arrêter de fumer : nouvelle preuve d’efficacité pour le Champix®

Une nouvelle étude démontre l’efficacité du médicament Champix® (varénicline) dans le sevrage tabagique.Attention toutefois, ce médicament peut parfois entraîner des effets indésirables. Toute personne souhaitant arrêter de fumer avec le Champix® doit en être clairement informée au préalable et suivie par son médecin.
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Sevrage tabagique : efficacité du Champix®

Cette étude a été financée par Pfizer, le laboratoire qui fabrique ce médicament, mais réalisée par des chercheurs américains indépendants de la célèbre Mayo Clinic. Elle a porté sur 1.500 fumeurs souhaitant arrêter de fumer progressivement dans un délai de 30 jours et totalement dans un délai de trois mois.

La moitié des fumeurs ont pris du Champix®, les autres un médicament placebo à leur insu. Après 6 mois de traitement, les sujets sous varénicline étaient 4 fois plus nombreux à avoir arrêté de fumer : 32% contre 6,9% dans le groupe placebo. Cette différence est encore présente un an après l’arrêt du médicament.

Cette étude a l’avantage de monter que le Champix® peut aussi être employé dans le cadre d’un sevrage tabagique progressif, étape préalable à l’arrêt complet pour de nombreux fumeurs.

Médicament du sevrage tabagique : d’éventuels troubles dépressifs

L’étude souligne la présence d’effets secondaires sévères chez 3,7% des patients sous Champix®, contre 2,2% chez les sujets sous placebo.

Ces effets indésirables ne doivent pas être négligés ou sous-estimés. Ils sont connus et documentés et doivent être portés à la connaissance des patients qui veulent arrêter de fumer avec ce médicament. Outre des nausées, des céphalées, des rêves anormaux et des insomnies, le Champix® peut augmenter le risque d’infarctus et de troubles dépressifs ou suicidaires. C’est pourquoi le médicament est contre-indiqué chez les personnes à risques et qu’il est conseillé aux personnes sous traitement de consulter sans délai leur médecin si de tels symptômes dépressifs survenaient. Dans cet objectif, le suivi par un médecin est indispensable.

Rappelons toutefois que les effets secondaires graves restent rares. C’est pourquoi le rapport bénéfice/risque reste favorable.

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Source : Ebbert J.O. et coll., JAMA. 2015;313(7):687-694. doi:10.1001/jama.2015.280, http://jama.jamanetwork.com/article.aspx?articleid=2110968.