Médecine de demain : la magie des thérapies géniques

Jusqu’à présent, les thérapies géniques ont surtout consisté à essayer d’introduire un gène manquant dans l’organisme pour corriger une maladie héréditaire.Malheureusement, les résultats n’ont pas été là, surtout pour des problèmes d’effets secondaires, souvent liés aux virus utilisés pour transporter le nouveau gène dans les cellules et le faire rentrer dans les cellules.
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La médecine de demain nous réserve bien des surprises.

Il va devenir possible de réparer des organes avec des cellules souches, mais aussi avec des gènes.

C’est ainsi qu’une équipe de recherche californienne a réussi à transformer des cellules musculaires du cœur en cellules nerveuses, permettant au cœur de retrouver son rythme sans avoir recours à un pacemaker.

La médecine génétique est en train de devenir opérationnelle.

Reprogrammer le rythme cardiaque

Cette fois-ci, l’objectif était totalement différent. Il s’agissait de reprogrammer une toute petite partie des cellules cardiaques. Concrètement, les chercheurs se sont intéressés à une maladie, le bloc de branche, dans laquelle les malades ont un cœur qui bat beaucoup trop lentement. Aujourd’hui, ce sont ces malades que l’on traite avec des pacemakers qui imposent au cœur un rythme plus rapide grâce à des impulsions électriques.

C’est que le cœur est un muscle naturellement contractile. Le rythme des ventricules au repos est ainsi de 30 pulsations par minute, tandis que celui des oreillettes est de 70 battements par minute. Comment coordonner ces deux rythmes ? C’est ce que fait un petit groupe de cellules nerveuses, placé dans l’oreillette, qu’on appelle le nœud sinusal. Ces cellules du nœud sinusal donnent le rythme aux oreillettes et le transmettent ensuite aux ventricules par des terminaisons nerveuses ou branches. Quand le nœud sinusal est atteint, les ventricules battent alors à leur propre rythme, c’est le bloc de branche(s).

Injection d’un gène dans une zone de l’oreillette

Les chercheurs californiens ont eu une idée de génie : chez des cochons atteints de la maladie, ils ont inséré le gène transformant une cellule cardiaque classique en cellules du nœud sinusal dans une petite zone de la taille d’un grain de poivre. Leur hypothèse a été la bonne. Les gènes ainsi transférés ont reprogrammé les cellules cardiaques des cochons releveurs pour recréer un véritable nœud sinusal. Dès le lendemain, ceux-ci retrouvaient leur rythme cardiaque normal ou rythme sinusal et ils étaient « guéris », sans qu’on ait eu à leur implanter un pacemaker.

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