Des maladies chroniques infantiles plus fréquentes, mais moins durables

Une récente étude, réalisé à partir d'un suivi d'enfants sur près de vingt ans, montre que les maladies infantiles chroniques tendent à augmenter, mais disparaissent plus rapidement.

Maladies chroniques chez les enfants

Le Journal of the American Medical Association (JAMA) publie les résultats d'une étude épidémiologique sur les maladies chroniques chez les enfants. Sous le terme de maladie chronique, l'étude englobe des affections comme l'asthme, mais aussi l'obésité ou encore les phénomènes d'hyperactivité, avec troubles de l'attention.

Les résultats présentés dans le JAMA s'appuient sur trois cohortes d'enfants, inclus dans l'enquête alors qu'ils avaient entre deux et huit ans, et suivis durant six ans. La première cohorte a été étudiée entre 1988 et 1994, la seconde de 1994 à 2000 et la troisième de 2000 à 2006. En dépit de la proximité temporelle entre ces trois cohortes, l'étude révèle des évolutions significatives dans la prévalence et l'intensité d'un certain nombre de maladies chroniques chez l'enfant. D'un côté, elle confirme la croissance de la prévalence (nombre de cas dans une population) des maladies chroniques chez les enfants. Il s'agit là d'un phénomène observé déjà depuis une trentaine d'années.

Mais, à l'inverse, ces maladies chroniques de l'enfant disparaissent plus rapidement qu'auparavant, ce qui amène d'ailleurs à revoir leur qualification. L'étude attribue cette évolution aux effets naturels du développement infantile (à l'image de l'asthme infantile, qui disparaît souvent avec la puberté), mais aussi aux progrès des traitements (par exemple, dans le cas des cancers infantiles) et à des variations dans les facteurs environnementaux.

De façon plus précise, l'étude évoque une "persistance limitée de l'asthme", avec un net accroissement des cas non durables. De même, l'obésité présente des évolutions importantes : seul un tiers des cas observés au début de l'étude l'étaient encore à la fin de cette dernière, les autres enfants étant sortis du champ de l'obésité. Mais d'autres, qui ne l'étaient pas en début d'étude, sont devenus obèses au cours du suivi... Cette observation vaut tout autant pour les troubles du comportement.

Compte tenu de ces résultats, les auteurs de l'étude soulignent la nécessité d'une bonne prise en charge des maladies chroniques. Ils recommandent également de chercher à mieux comprendre les raisons qui amènent certains enfants à connaître une rémission, tandis que d'autres conservent durablement leur maladie chronique.

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