Maladie de Parkinson : les techniques de rééducation intensive
Sommaire

Une rééducation tous azimuts

Dans chaque discipline (ergothérapie, orthophonie, kinésithérapie, stimulation cognitive et activité physique) les deux aspects de la rééducation – intensif/engagement puis précision/modulation- vis-à-vis des mouvements et de la voix seront présents :

  • Ergothérapie. Le travail d’engagement comporte des mouvements toniques des membres supérieurs. La précision du geste est ensuite travaillée avec une préhension plus fine, du graphisme etc.

  • Orthophonie. La rééducation de la voix mais aussi de la déglutition est essentielle.Après des années d'évolution de la maladie, le risque de fausse route devient majeur. Le fait de baver à un fort impact social et la voix peut devenir presque incompréhensible.

  • Kinésithérapie. L’exercice aérobie (« le cardio ») va non seulement oxygéner le cerveau et protéger les neurones, mais aussi relancer la production de dopamine (la maladie de Parkinson est une destruction des neurones à dopamine du cerveau). Ensuite, le patient travaille l’équilibre, le transfert de poids, fait du step.

  • Stimulation cognitive. Les parkinsoniens sont peu à peu incapables de conduire deux actions en simultané. D’où un travail par exemple de pédalage tout en résolvant des exercices cognitifs. La diversité des exercices proposés en séance mobilise de manière considérable leurs ressources attentionnelles et cognitives.

Rééducation multidisciplinaire, de multiples bénéfices

Amélioration de la marche tant du point de vue de la qualité que de l’endurance, des capacités cognitives, du sommeil, de la gestuelle, de la voix et de la posture mais aussi des troubles urinaires (la maladie de Parkinson entraîne des impériosités mictionnelles) … les répercussions positives à six mois sont diverses.

Dr Denis Obert : « Dans les programmes PARK, les malades sont suivis en groupe, lors de sessions de 3h30 chaque jour, sur sept semaines. Notre objectif n’est pas que les malades soient très performants en fin de séjour, mais qu’ils reprennent confiance en leurs capacités, se réapproprient leur corps, bien souvent condamné après l’annonce du diagnostic, construisent des projets de vie -réalistes- mais porteurs d’espoir, de motivation, de lien social et élaborent des solutions concrètes à mettre en place au quotidien pour y parvenir. Par exemple, se donner les moyens d’améliorer ses capacités de marche pour oser repartir en vacances ou ressortir jouer aux cartes avec des amis, retrouver l’intérêt d’aller chez le coiffeur etc. ».

PARK est le programme initial. Puis ont été créés « Park-Pro » (personnes en activité professionnelle), « Park-Pro Relance », pour consolider des acquis ou compléter la formation initiale, « Park-Stim » destiné aux personnes traitées par neurostimulation ou en attente de chirurgie et dernièrement, PARK « Drôles de dames » sur le thème de la féminité.

PARK est à ce jour unique, car le seul à proposer des programmes spécifiques et multidisciplinaires aux personnes en activité professionnelle ou ayant bénéficié de la neurostimulation.

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