Maladie des reins : les 6 moments à risque dans la vie d'une femme
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Au bureau, l'eau n'est pas une option

A l'âge adulte, les femmes ont tendance à poursuivre les mauvaises habitudes prises pendant l'enfance et continuent de s'exposer aux infections urinaires. "Elles ne boivent pas assez d'eau, et cette prise est mal répartie dans la journée", indique le Dr Tostivint. Plutôt que de s'hydrater en permanence, les travailleuses boivent par période. A tort.

Du fait de leur anatomie, les membres de la gent féminine sont plus exposées aux infections urinaires : l'anus est plus proche de l'orifice extérieur de l'urètre que chez les hommes; comme l'urètre est plus court, le chemin vers la vessie est également raccourci.

Pour rappel, il est recommandé de boire au moins 1.5 litre d'eau par jour, un apport qui sera complété par 0.6 litre via l'alimentation et 0.4 litre via la décomposition des aliments. "Cela permet d'uriner environ 1.5 à 2 litres, ce qui est bénéfique à la santé des reins", confirme la néphrologue.

La grossesse : une période à haut risque

Au cours de la grossesse, le corps change sous l'effet des hormones et du fœtus qui se développe. Sous la pression de l'utérus, l'uretère droit (conduit entre le rein et la vessie) a tendance à être comprimé, ce qui augmente le risque d'infection urinaire.

Une surveillance régulière est également nécessaire car une pathologie, la pré-éclampsie, peut se développer. Egalement appelée toxémie gravidique, elle se caractérise par une hausse brutale de la pression artérielle (PA) et la présence de protéines dans les urines.

"Lorsqu'elle se déclare, la pré-éclampsie fait prendre trois à quatre kilos en quelques jours  et les reins font mal, explique Isabelle Tostivint.  Le placenta attaque le filtre rénal; l'œdème est dû au fait que l'albumine n'est pas retenue par le rein mais passe dans les urines, qui deviennent mousseuses." Cette pathologie est, heureusement, très rare et bien connue des obstétriciens.

Le dernier risque majeur concerne l'accouchement. Certaines femmes peuvent souffrir d'une hémorragie dite de la délivrance. "Lorsque la perte de sang dépasse deux litres, les reins ne sont plus perfusés et s'abîment", résume la néphrologue.

Cela peut mener à une nécrose corticale qui, à terme, peut évoluer en insuffisance rénale irréversible. Mais là encore, ce type de complication reste rare.

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Source : Dossier de presse de la Fondation du Rein, consulté le 3 mai 2018
Les différentes maladies rénales, France Rein