La maladie de Bouveret : des palpitations intermittentes
Sommaire

A quoi est due cette maladie de Bouveret ?

La cause est une anomalie de la conduction de l'influx nerveux dans le cœur. 
Rappelons que les battements du cœur sont contrôlés par une petite zone composée de cellules nerveuses situées dans le cœur droit, au niveau de l’oreillette (nœud sinusal). C'est elle qui, en envoyant des impulsions électriques, provoque la contraction du muscle cardiaque.

Anomalie nerveuse

Dans le cas de la maladie de Bouveret, il existe une anomalie nerveuse qui induit des contractions cardiaques additionnelles. Cette anomalie se situe soit directement dans le nœud sinusal (anomalie intranodale), soit au niveau d’un faisceau nerveux accessoire entre l’oreillette et le ventricule (faisceau de Kent dans le cadre d’un syndrome de Wolf-Parkinson-White).


Diagnostic

Le diagnostic repose sur l'électrocardiogramme (enregistrement de l'activité électrique du cœur). Comme celui-ci est le plus souvent normal entre les crises, il est nécessaire de réaliser cet examen en période de crise (sauf quand on retrouve des signes du syndrome de Wolf-Parkinson-White au repos).

Que faire en cas de crise et quels sont les traitements ?

Généralement, la crise cesse d'elle-même avec du repos. En prévention, on recommande aussi d'éviter les excitants tels que le café, le tabac et l'alcool.

Gestes pour interrompre la tachycardie

La tachycardie peut être interrompue par des manipulations dites vagales qui consistent par exemple à :

  • Masser l'artère carotide située à la base du cou, doucement et progressivement (sauf s’il existe un antécédent d’attaque cérébrale ou de souffle carotidien).
  • Souffler dans son nez après l’avoir bouché de manière à entraîner une surpression dans le nez et les sinus. On appelle ce geste la manœuvre de Valsalva.
  • Boire rapidement un verre d'eau froide,
  • Faire des efforts de vomissements,
  • S’immerger la face dans l'eau,
  • Se comprimer fortement les globes oculaires (à éviter si on ne connaît pas la manœuvre).

Traitement médical et chirurgie

En cas de crise sévère, on recourt à des médicaments en perfusion pour stopper la tachycardie (des antiarythmiques notamment). Des anxiolytiques sont parfois proposés pour accélérer la fin de la crise. Lorsque la maladie est mal supportée, un traitement de fond est prescrit pour diminuer la fréquence des crises et augmenter la sensibilité des manipulations vagales. Enfin, il existe un traitement radical qui repose sur l'ablation du tissu nerveux responsable des tachycardies (ablation chirurgicale du faisceau supplémentaire ou destruction par électrocoagulation).

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