Interview : strabisme, sauvons les yeux des enfants...
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e-sante : A qui s'adresser ?

Dr Jeanne-Marie Badoche : Au moindre doute, prendre l'avis d'un spécialiste ophtalmologiste, s'il est possible d'obtenir un rendez-vous rapidement. Sinon, s'adresser à un orthoptiste qui orientera selon l'urgence à un ophtalmologiste.

e-sante : Quelles sont les conséquences d'un dépistage trop tardif ?

Dr Jeanne-Marie Badoche : Certaines pathologies doivent être prises en charge dans les 48 heures de leur découverte. C'est le cas d'une cataracte congénitale, d'un rétinoblastome (pupilles à reflet blanchâtre) ou d'un glaucome congénital (gros oeil rouge et larmoyant).Un strabisme non traité précocement entraîne dans tous les cas un mauvais développement de la fonction visuelle binoculaire (absence de relief) et, dans 65% des cas, un non développement de l'acuité visuelle de l'oeil dévié (amblyopie).Une prévention de l'amblyopie peut être assurée par un traitement précoce, dès l'apparition du strabisme. C'est une urgence. De même, une certaine perception du relief peut être sauvegardée dans certains cas.La non correction d'un trouble de réfraction important va laisser l'enfant dans un monde flou, ce qui va entraver son développement psychomoteur. Plus grave encore, les cellules visuelles de son cerveau, mal stimulées par des images floues, ne vont pas développer leurs meilleures performances et un équipement optique tardif à cinq ans ne permettra plus d'obtenir une acuité visuelle correcte.C'est avant trois ans que l'on peut assurer l'avenir visuel d'un enfant, avenir visuel dont dépendront ses acquisitions et ses résultats scolaires et professionnels.

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