Infection urinaire, culotte mouillée : la honte des toilettes scolaires

Manque de propreté, manque d'accessibilité ou absence d'intimité, les toilettes scolaires sont accusées de favoriser les infections urinaires et les fuites urinaires. A l'occasion de la 3e semaine nationale de l'incontinence, l'Association française d'urologie a multiplié les explications et les conseils.
Sommaire

Le problème n'est pas nouveau. On se rappelle notamment les résultats d'une enquête sur les toilettes scolaires, menée il y a une dizaine d’années par la Fédération des conseils de parents d'élèves de Paris (FCPE) : 70 % des parents avaient déclaré que leur enfant se plaignait des toilettes de son école (maternelle, primaire, collège ou lycée), tandis qu'un quart des enfants avait souffert d'infection urinaire ou intestinale après avoir utilisé les sanitaires de son établissement.

Même si en raison de certains biais, ce pourcentage est critiquable, le problème est toujours d’actualité. Il est nécessaire de le prendre très au sérieux car il peut entraîner des soucis de santé, allant jusqu'à conditionner une incontinence future.

En effet, les enfants se retiennent parfois toute la journée pour éviter d'utiliser les sanitaires de l'établissement.

Au final, ce comportement favorise les fuites et les infections urinaires, particulièrement chez les filles.

Passage aux toilettes 5 à 6 fois par jour

Toilettes sales, pas de papier, absence d'intimité, manque de temps ou interdiction de quitter la salle pendant les cours, nombre d'enfants apprennent à se retenir.

Ce comportement augmente le risque de fuites, particulièrement chez les fillettes. Ces dernières, ayant un canal urinaire plus court que les garçons, sont davantage exposées. De plus, l'état des WC handicape moins les garçons puisqu’ils peuvent faire pipi debout.

Se retenant trop longtemps, l'enfant risque aussi de ne plus savoir relâcher son sphincter le moment voulu, ce qui entraîne une mauvaise évacuation de l'urine vésicale.

Or vider complètement la vessie limite les risques d'infections et de constipation associés.

Vider complètement sa vessie diminue les risques d'infection urinaire

Pour bien vider sa vessie, une fillette doit être détendue, relâcher son périnée et ne pas forcer. Pour cela, elle doit uriner en position assise, les genoux écartés, non entravés par des vêtements. Il est indispensable de disposer de toilettes propres, d'un endroit intime et de prendre son temps.

Les toilettes des écoles ne répondent pas toujours à ces trois conditions.

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Source : Association française d'urologie, www.urofrance.org.