Incontinence urinaire
L'incontinence urinaire se décrit comme la difficulté constante à maîtriser la rétention de sa vessie, que l'on perde un peu ou beaucoup d'urine.Il y a trois types d'incontinence ; quelques-uns sont communs aux hommes et aux femmes, d'autres sont spécifiques à chaque sexe. Ce sont parfois des problèmes qui risquent de s'amplifier avec le vieillissement.
Sommaire

Incontinence urinaire : Examens

En plus de noter les informations nécessaires et de faire l'examen physique, le médecin procédera à une a nalyse d'urine et à une cytologie urinaire (analyse des cellules de l'urine) et, selon le cas, une évaluation endo-urologique (examen approfondi de la vessie).

Chez l'homme, l'examen clinique comprend un toucher rectal pour évaluer la dimension de la prostate.

Le médecin pourra aussi prescrire d'autres examens, comme la débitmétrie, qui consiste à mesurer la quantité d'urine éliminée par rapport à la durée de la miction et à mesurer le résidu après la miction.

Ainsi, s'il n'y a que peu d'urine sur un laps de temps assez long, il y a sans doute blocage de la vessie par la prostate.

Incontinence urinaire : Traitement

Quel est le traitement de l'incontinence urinaire ?

  • Affaiblissement du plancher pelvien et insuffisance du sphincter interne.

    Des exercices de rééducation périnéale avec un physiothérapeute permettent habituellement d'améliorer la situation.

    Le traitement suivant est particulièrement recommandé : il consiste à stimuler les muscles pelviens et sphinctériens au moyen de petits courants électriques non douloureux.

    D'ordinaire, le problème s'améliore chez 60 % à 70 % des femmes préménopausées, parce que les oestrogènes aident à tonifier les muscles.

    Les résultats sont donc moins bons chez les femmes ménopausées, mais celles-ci peuvent bénéficier d'une hormonothérapie (les oestrogènes prescrits remplaceront les hormones naturelles).

    Dans quelques cas, selon la gravité et la cause du problème, les médecins peuvent se tourner vers la chirurgie.

    Il peut s'agir de remonter la vessie, de prélever une bande musculaire de la cuisse ou du ventre pour la poser sous la vessie ou le sphincter interne, ou encore d'injecter du collagène pour resserrer l'urètre.

    La pose d'un sphincter artificiel est parfois envisagée.

  • Hypertrophie de la prostate.

    Pour régler le problème d'incontinence, le traitement le plus courant consiste à enlever chirurgicalement la partie hypertrophiée (gonflée) de la prostate (on enlève du tissu autour de l'urètre pour diminuer l'obstruction).

    D'autres techniques sont aussi disponibles : la thermothérapie, la cryothérapie et le laser (on brûle, on gèle ou on détruit à l'aide d'une sonde la partie excédente de la prostate).

    Toutefois, chez l'homme encore assez jeune, la prostate peut avoir le temps de recommencer à grossir.

    Environ 30 % des hommes qui ont subi une ablation prostatique devront, un jour ou l'autre, recommencer le même traitement.

    En outre, il existe des médicaments qui permettent de réduire le volume de la prostate et d'autres qui ont la propriété de relâcher les muscles au niveau de la prostate (car les muscles contractés provoquent un rétrécissement du canal urinaire), ce qui aide la vessie à se vider normalement.

    Le patient qui opte pour le traitement pharmaceutique doit savoir qu'il devra prendre ces médicaments toute sa vie.

  • Blocage de l'urètre.

    S'il y a un corps étranger dans la vessie, il faudra recourir à une chirurgie sous anesthésie générale pour l'enlever.

    Un traumatisme de l'appareil urinaire ou dans la zone pelvienne nécessitera une chirurgie endoscopique pour réparer le dommage ou une chirurgie plastique de l'urètre (pour reconstruire l'urètre).

    Quant aux problèmes psychologiques, ils nécessitent le soutien d'un professionnel. Dans tous ces cas, la plupart du temps, les problèmes d'incontinence peuvent être réglés.

  • Troubles neurologiques.

    S'il s'agit d'une incontinence par impériosité neurogène, le médecin pourra prescrire, sur une base temporaire ou permanente, des médicaments pour relaxer la vessie (anticholinergiques et antispasmodiques).

    Si s'agit d'une incontinence par trop-plein, un cathéter (sonde pour vider la vessie) pourra être installé à intervalles réguliers (toutes les quatre heures, par exemple), jusqu'à ce que le problème soit réglé, le cas échéant.

    C'est le patient lui-même qui installe le cathéter et qui l'enlève tout de suite après avoir terminé.

  • Médicaments.

    Le médecin veillera à modifier la médication, en prescrivant des médicaments ayant la même action, mais ne provoquant pas d'incontinence comme effet secondaire.

  • Infections.

    Elles se traitent habituellement bien avec des antibiotiques.

    Le problème d'incontinence disparaîtra à la fin du traitement.

  • Constipation chronique.

    Chez les enfants, la constipation chronique disparaît ordinairement avec une modification de l'alimentation.

    Une rencontre avec un diététicien est parfois nécessaire.

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Guide: 

Source : Guide familial des symptômes sous la direction du Dr André H. Dandavino - Copyright Rogers Media, 2005