Il existe des règles pour vieillir en bonne santé

Bien vieillir est synonyme d'une bonne hygiène de vie. Celle-ci doit cependant être adoptée le plus tôt possible. Le Dr Stéphanie Lehmann, médecin gériatre, nous indique les principales règles à suivre.
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e-sante : Bien vieillir, c'est devenu possible pour la plupart des gens. Quelles sont les grandes règles d'hygiène de vie à connaître ?

Dr Stéphanie Lehmann : Bien vieillir n'est pas autre chose que d'abord bien vivre ! C'est dans la continuité que les bonnes règles d'hygiène de vie apportent le plus de bénéfice. Il ne devrait pas y avoir de rupture ou de prises de conscience terrifiantes à la soixantaine ! C'est pourquoi, je ne vous étonnerai pas à enfoncer quelques portes ouvertes : pour bien vieillir, il faut : 1- Lutter contre le surpoids dès l'enfance, ce qui permet d'éviter les pathologies liées à la surcharge pondérale, comme le diabète de type 2 et les pathologies cardiovasculaires, qui se déclarent souvent à l'âge moyen de la vie et sont difficiles à stabiliser ensuite.2- Avoir une activité physique régulière (3 fois par semaine) et entretenir sa souplesse articulaire : la régularité paie. C'est une certitude. 3- Soigner ses dents, c'est s'assurer de pouvoir s'alimenter le mieux possible et le plus tard possible.4- Protéger son cœur et ses vaisseaux : en limitant les graisses, en surveillant son taux de cholestérol, de triglycérides, sa tension artérielle, en stoppant la cigarette, etc.5- Mettre à jour ses vaccinations, à commencer par le tétanos ! Les vaccins contre la grippe et le pneumocoque sont proposés aux personnes fragiles et jeunes et à tous les seniors de plus de 65 ans.6- Enfin, il est déterminant de maintenir des relations sociales, pour garder sa capacité d'adaptation en dépit des transformations psychiques et physiques liées à l'avance en âge.

e-sante : Certains médicaments de prévention peuvent être d'une aide fondamentale. Comment se motiver pour les prendre tous les jours ?

Dr Stéphanie Lehmann : Lorsqu'on parle prévention du vieillissement, on explore plusieurs domaines. La prévention primaire concerne le ralentissement du processus de vieillissement et le contrôle des facteurs de risque induisant une perte d'autonomie. En clair, c'est une façon de répondre à la question « comment vieillir moins vite ? ». Les molécules antioxydantes (vitamines C, E, les oligo-éléments comme le zinc ou le sélénium) n'ont un intérêt que si l'alimentation n'est pas assez diversifiée. De même, la compensation des déficits hormonaux liés à l'âge doit se discuter au cas par cas. La suppléance oestrogénique à la ménopause, la DHEA, la Mélatonine, etc., ont toutes leurs indications propres et des effets secondaires indésirables. Les personnes qui en demandent sont toujours « motivées ». À charge du médecin d'informer qu'il n'existe toujours pas de produit miracle, 21ème siècle ou non !Par contre, la prévention secondaire s'attache à dépister, diagnostiquer et traiter le plus tôt possible les pathologies conduisant à la dépendance. La question est alors « comment vieillir au mieux ? ». Dans ce cas, le traitement préventif est un vrai moyen de limiter des risques identifiés pour chaque personne. Prendre conscience de ses problèmes et de ce qu'il faut faire pour les maîtriser, aide tout naturellement à régler la question de la motivation. Ainsi, réguler son cholestérol par des statines, maîtriser son hypertension, limiter les risques d'obstruction des vaisseaux grâce à l'aspirine, se protéger des fractures du col fémoral grâce au traitement hormonal substitutif et/ou au calcium, etc., coulent de source, pour peu que l'on se remémore la bonne question…

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