Hépatite C : le retour des méthodes ancestrales

La pratique des saignées, un peu oubliées de nos jours, pourrait bien revenir sur le devant de la scène. Une équipe japonaise vient en effet de montrer qu'elle pouvait apporter de réels bénéfices à des patients atteints d'hépatite C chronique, répondant mal aux traitements actuels.
Sommaire

Les saignées étaient pratiquées autrefois car on supposait alors que les mauvaises « humeurs » pouvaient ainsi s'échapper du corps et celui-ci s'en trouver soulagé. Aujourd'hui, ces pratiques paraissent d'un autre âge et ne semblent plus dignes que du « malade imaginaire ». Il se pourrait cependant que cette vision des choses change puisqu'une équipe japonaise vient de montrer que les saignées pouvaient être une alternative intéressante en cas d'échec du traitement de l'hépatite C chronique.

L'hépatite C

L'hépatite C est une maladie virale touchant le foie. Elle évolue de façon silencieuse sur une période qui peut être très longue et peut dans un certain nombre de cas prendre une forme chronique. Cela peut déboucher sur une cirrhose et, à plus long terme, sur un cancer du foie. Le dosage des transaminases permet de suivre l'évolution de la maladie. Ce sont des enzymes hépatiques dont la teneur élevée dans le sang témoigne de la destruction des cellules du foie.

De l'utilité des saignées

Le fois est organe épurateur de l'organisme (avec le rein). L'épuration des globules rouges et du fer qu'ils contiennent est ainsi une fonction clé, qui peut être soulagée par les saignées.Une étude japonaise a testé l'efficacité de la pratique de saignées chez des patients qui ne montraient aucune amélioration sous interféron (traitement classique de l'hépatite C).25 d'entre eux ont subi des saignées régulières, tandis que 13 autres patients n'en ont subi aucune et ont constitué le groupe témoin.

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Source : Yano, Am. J. Gastroenterol., 2002 ; 97 : 133-137.