Hépatite B : le vaccin reste bénéfique !

Encore une étude concluant à une association entre la vaccination contre le virus de l'hépatite B chez l'enfant et la sclérose en plaque qui est réfutée par la Haute autorité de santé en raison de biais méthodologique. En conséquence, les recommandations, telles qu'elles figurent dans le calendrier vaccinal, restent inchangées.
Sommaire

Vaccination contre l'hépatite B : quel risque de sclérose en plaques ?

En 2008, une étude française réalisée par l'équipe du Pr Marc Tardieu de l'hôpital Bicêtre concluait à une augmentation de 74% du risque de développer une sclérose en plaques chez des enfants vaccinés contre l'hépatite B, plus de 3 ans après l'injection du vaccin dénommé Enegrix B. Alertée par de tels résultats, la Commission nationale de pharmacovigilance a procédé à une réévaluation de cette étude. Deux groupes d'enfants ont été considérés :

  • 349 enfants atteints de sclérose en plaques ;
  • 2941 enfants non atteints de sclérose en plaques.

Dans le premier groupe, 24% des enfants avaient été vaccinés, contre 27% dans le second groupe. Autant dire que les enfants atteints de sclérose en plaques avaient été même un peu moins vaccinés que les enfants non touchés par la sclérose en plaques. Et si l'on reporte ces pourcentages au nombre total d'enfants (349 enfants atteints de sclérose en plaques versus 2941 non atteints), on en arrive à la conclusion que la vaccination contre l'hépatite B s'accompagne d'une réduction de 26% du risque de sclérose en plaques.

Les recommandations vaccinales contre l'hépatite B restent inchangées

En conclusion, cette étude française n'est pas de nature à remettre en cause le rapport bénéfices/risques du vaccin contre le virus de l'hépatite B. Les recommandations sont donc maintenues :

  • Vaccination de tous les enfants avant l'âge de 13 ans, en privilégiant la vaccination du nourrisson, avec un schéma complet en trois injections, les deux premières à un mois d'intervalle, à 2 mois et à 4 mois, et la troisième entre 16 et 18 mois.
  • Rattrapage des enfants et en priorité des adolescents non antérieurement vaccinés.
  • La vaccination est également recommandée aux personnes à risque élevé de contracter le virus de l'hépatite B ou de le transmettre (ex. professionnels de santé).
Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Source : Mikaeloff Y. et coll., Neurology, 8 octobre 2008 ; Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), résumé des débats de la Commission nationale de pharmacovigilance du 30 septembre 2008.