« Happy hours », ce n’est pas le bonheur

Les traditionnelles « happy hours » dans les pubs nous viennent d’outre-Manche. Mais elles ne sont pas si heureuses que ça. En effet, contrairement à ce qu’indique leur nom, elles augmentent la violence des consommateurs...
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Pour attirer les clients aux heures creuses, et encore plus stratégiquement pour débuter les soirées arrosées le plus tôt possible, et ainsi pousser les clients à consommer davantage, les « happy hours » ont été inventées.

Tout le monde connaît : en période « happy hours », généralement entre 17 et 20 heures, les boissons (bière, vin, alcool fort) sont proposées à un tarif promotionnel. Pis, en réalité, vous payez un verre et on vous offre le 2e et ainsi de suite. C’est très astucieux pour pousser à la consommation surtout les jeunes et les fêtards.

Résultat, on consomme plus car moins cher, ce qui revient à s’alcooliser beaucoup, très tôt dans la soirée et en peu de temps.

L’établissement gagne en clients et en ambiance.

Justement, parlons-en de l’ambiance. L’alcool désinhibe et l’humeur tourne vite à la bagarre. Ce phénomène a été scientifiquement constaté par une équipe de chercheurs de l’Université de Cardiff (Pays de Galles).

Pour ce faire, durant 5 jours, ils se sont postés à la sortie des pubs britanniques pratiquant l’ « happy hours » dans 5 villes différentes. À leur entrée et à leur sortie, les clients ont soufflé dans un alcootest. Parallèlement, le prix des consommations a été noté.

Enfin, durant ces 5 jours, les registres de la police et des hôpitaux ont été consultés afin de connaître les différents événements de type bagarres, actes de violences, vandalisme et autres règlements de compte survenus à l’intérieur des pubs et à proximité.

La conclusion peut paraître évidente pour certains, mais encore fallait-il en apporter une preuve reproductible : plus le taux d’alcoolémie est élevé, plus les clients sont violents. Et plus le prix des boissons alcoolisées est promotionnel, plus la violence augmente.

Reste à faire prendre conscience aux jeunes et aux moins jeunes de cette manipulation.

Puisqu’on nous a offert un verre, l’alcoolémie aidant, on peut bien en payer un 2e, sauf que l’on atteint déjà 4 verres de bière, de vin ou d’alcool fort, ce qui est beaucoup trop pour une soirée qui débute à peine et qui pourrait fort bien mal finir !

Alors l’happy hours, un piège que vous saurez éviter ? Après tout pourquoi ne pas prendre son deuxième verre sans alcool et continuer par une "happy nigth"?

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