Grossesse : pas de contre-indication après un cancer du sein

Il arrive que le cancer du sein touche aussi des femmes jeunes. Une fois la guérison obtenue, la question d'une éventuelle grossesse peut se poser. En effet, concevoir un enfant à l'issue d'un cancer du sein n'est pas contre-indiqué. Que faut-il savoir ?
Sommaire

Grossesse à programmer au cas par cas

Près de 10% des cancers du sein surviennent chez des femmes de moins de 40 ans. Il est normal que ces jeunes femmes se demandent si une grossesse sera encore possible après leur traitement contre le cancer. L'idée selon laquelle la grossesse augmente le risque de rechute est fausse. En effet, la grossesse n'est pas contre-indiquée et au cours de 50 dernières années, aucun effet délétère de la grossesse sur le cancer ou inversement du cancer sur la grossesse n'a été rapporté. Ceci étant dit, mener une grossesse après un cancer du sein relève du cas par cas et doit être programmé.

Entre 2 et 5 ans après la guérison du cancer

Le délai à respecter est en fonction des risques de récidive. L'objectif est d'éviter la survenue concomitante d'une grossesse et d'une récidive, dont le traitement est plus délicat. Il est donc recommandé d'attendre 2 à 3 ans, c'est-à-dire lorsque le risque a fortement diminué. D'ailleurs, le Tamoxifène (traitement anti-récidive) est contre-indiqué pendant la grossesse car dangereux pour le foetus (la contraception est donc obligatoire).

Toutefois, lorsque le cancer est de mauvais pronostic, il est préférable d'attendre cinq ans.

En cas de grossesse « surprise », l'interruption volontaire dépend du pronostic, des traitements (chimiothérapie, radiothérapie) et de l'évolution de la tumeur.

Si un bilan complet est nécessaire, le suivi de la grossesse est ensuite identique à celui de toute femme enceinte.

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Source : Le Quotidien du médecin, 2 février 2006.