Au fait Docteur, je dors très mal

Mal dormir ou dormir insuffisamment est tellement banal pour des millions de Français qu’ils ne pensent pas à en parler à leur médecin. Or un mauvais sommeil peut avoir de sévères conséquences tant sur le plan privé que professionnel. Quelle aide peut vous apporter votre médecin ?
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Si une personne sur quatre dort mal, rares sont celles qui abordent cette problématique au cours d’une consultation, et sinon, c’est plutôt dans les 5 dernières minutes avant de partir. Et vous, en avez-vous parlé à votre médecin ? Vous pensez peut-être qu’il ne peut rien pour vous, excepté vous prescrire des somnifères, médication pour laquelle vous ne vous sentez pas prêt, vos troubles du sommeil étant encore peu gênants. C’est une erreur ! Le médecin peut vous aider à trouver l’origine de vos troubles du sommeil grâce à un examen clinique et à identifier précisément les troubles dont vous souffrez, notamment à l’aide de questionnaires et d’un agenda du sommeil. À partir de là, les somnifères ne représentent pas la solution à tous les troubles du sommeil.

L’agenda du sommeil

Tenir un agenda du sommeil représente un outil très performant pour analyser le sommeil sur une période prolongée de plusieurs semaines. Cet agenda permet d’observer les habitudes et l’hygiène de sommeil : siestes, médicaments, horaires habituelles du coucher et du lever, régularité, horaires décalés du week-end, délai d’endormissement, éveils nocturnes, alimentation, etc.

L’interrogatoire et les questionnaires permettent également de qualifier le trouble, son ancienneté et ses répercussions, par exemple un état de fatigue ou une somnolence diurne inhérents à un sommeil insuffisant ou de mauvaise qualité.

Quels sont les différents types de troubles du sommeil ?

  • L’insomnie d’endormissement, de maintien du sommeil ou de réveil précoce. Plus de 12 millions de Français souffrent d’insomnie, dont un tiers se plaignent d’insomnie sévère. C’est le trouble du sommeil le plus fréquent. On parle d’insomnie chronique (opposée aux insomnies ponctuelles) lorsque les plaintes persistent plus de trois mois. La prise en charge repose sur la prise de médicaments, associée à des méthodes de relaxation, d’hygiène de vie et à des thérapies cognitives et comportementales.
  • La somnolence diurne excessive, se manifestant par des endormissements involontaires dans des situations d’inactivité. De telles somnolences ont pour origine une dette importante de sommeil, un syndrome d’apnées du sommeil, voire la narcolepsie, une maladie rare à l’origine de perte brutale du tonus.
  • La sensation de sommeil non réparateur, se traduisant aussi par un état important de fatigue et des somnolences durant la journée.
  • Des ronflements ou des apnées (multiples arrêts respiratoires pendant le sommeil, ponctués par une reprise bruyante de la respiration) signalés par l’entourage.
  • Les impatiences dans les jambes qui se manifestent essentiellement le soir au coucher et qui empêchent de trouver le sommeil.
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Source : Pr Damien Léger, « Le sommeil dans tous ses états », Editions Plon ; Le Quotidien du Médecin, FMC, septembre 2010.