En France, la découverte de séropositivité au VIH reste stable

Le 1er décembre s’est déroulée la Journée mondiale de lutte contre le sida. C’est quelques jours avant celle-ci que des données récentes sur le nombre de découvertes de séropositivité au VIH, pour l'année 2012, ont été mises en ligne par l'Institut de veille sanitaire (InVS).
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Au cours de l’année 2012, on recense 6 312 découvertes de séropositivité.

C'est légèrement supérieur au chiffre de 2011 (6 087 découvertes), mais l'InVS estime que "le nombre est stable depuis 2007".

En effet, entre 2004 et 2007, le nombre de découvertes de séropositivité a baissé significativement, alors qu’après 2007, les variations peuvent être considérées comme mineures.

Toujours en 2012, les jeunes de moins de 25 ans représentent 12 % des découvertes de séropositivité et les personnes de 50 ans et plus près de 20 %.

Enfin, on observe une diminution des cas de virus du sida pour les trois modes de contamination (hommes ayant des relations homosexuelles, hétérosexuels et usagers de drogue injectable) avec 1500 personnes concernées en 2012, dont 900 ignoraient leur séropositivité.

Contrairement à ce que pouvaient laisser espérer les chiffres de 2011, le nombre de découvertes de séropositivité augmente chez les hommes ayant des relations homosexuelles (HSH), avec 300 séropositifs de plus en 2012, soit une augmentation de 14 % par rapport à l’année précédente.

Plus de personnes touchées hors Île-de-France

"Pour la première fois en 2012, un nombre plus élevé d'infections ont été découvertes en métropole hors Île-de-France (3 000) qu'en Île-de-France (2 700)", note l'InVS.

Cela s’explique notamment par la baisse du nombre de cas en Île-de-France. En effet, cette région concentre 42 % des personnes ayant découvert leur séropositivité, la métropole hors Île-de-France 50 % et les départements d'outre-mer 8 %.

Plus de 5 millions de sérologies réalisées en 2012

En ce qui concerne la pratique du dépistage, plus de 5,2 millions de sérologies VIH ont été réalisées en 2012.

C'est stable par rapport à 2011, alors qu'entre 2010 et 2011, il y avait eu une augmentation, sans doute en réponse aux recommandations d'élargissement du dépistage à l'ensemble de la population.

Par ailleurs, les hommes contaminés par rapports hétérosexuels ont recours au dépistage plus tardivement que les femmes et que les homosexuels. Plus de 4 sur 10 ne se font dépister qu’à l’apparition de signes cliniques et ils sont plus souvent diagnostiqués au stade sida et à un stade d’immunodépression sévère.

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Source : Hopital.fr