Douleur pelvienne chronique chez la femme
Certaines femmes ressentent plus ou moins régulièrement des douleurs dans la région du bassin.
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Douleur pelvienne chronique chez la femme : Examens

Le médecin cherchera à savoir quand la douleur est apparue, ce qui lui permettra d'orienter son diagnostic. Il fera également un examen gynécologique afin de vérifier l'état du col, de palper les organes pour rechercher les adhérences, en estimer le volume et constater leur emplacement.

L'historique des douleurs et l'examen clinique suffisent généralement à établir le diagnostic. Il pourra tenter de vérifier s'il y a des antécédents d'abus et de violence sexuels pendant la jeunesse ou l'adolescence. Une laparoscopie, qui consiste à aller voir dans l'abdomen à l'aide d'une fibre optique, est conseillée pour poser le diagnostic d'endométriose.

Douleur pelvienne chronique chez la femme : Traitement

Dans de nombreux cas de douleurs pelviennes chroniques, un certain nombres d'études soulignent l'efficacité de l'acétate médroxyprogestérone pour maîtriser la douleur à long terme.

  • Adhérences.

    Le seul traitement possible est l'intervention chirurgicale. Les succès sont cependant modestes puisque les adhérences réapparaissent rapidement dans plus de la moitié des cas. D'où l'importance d'en prévenir l'apparition en se protégeant des MST et en traitant bien toute infection gynécologique.

  • Varices autour de l'utérus.

    Il est aussi très difficile de traiter les douleurs causées par la présence de varices autour de l'utérus. Il n'est pas possible d'enlever ces veines dilatées, comme cela se fait pour les jambes, car il n'y a aucune autre veine pour prendre la relève. Si les douleurs sont trop intenses, la seule solution consiste à procéder à l'ablation de l'utérus, ce qui mettra fin à la fonction reproductrice.

  • Endométriose.

    Le traitement peut être chirurgical ou médical. Si le risque d'infertilité constitue un souci majeur, une intervention chirurgicale sera proposée pour aller enlever le plus possible des cellules endométriales qui ont migré dans l'abdomen.

    Un traitement à base de médicaments y sera associé pendant trois à six mois. Il s'agit d'un agoniste, c'est-à-dire d'une substance qui accroît l'effet de l'hormone hypothalamo-hypophysaire (LH-RH) dont le but est d'arrêter la production d'oestrogènes afin de détruire les cellules endométriales qui seraient encore présentes.

    Si c'est la douleur qui pousse à consulter, on aura recours à des médicaments à base de l'androgène danazol ou d'un agoniste de la LH-RH. Chez les patientes les plus jeunes, une pilule contraceptive contenant peu d'oestrogènes et un progestatif peut aider à diminuer les douleurs et empêcher l'évolution de la maladie. Si vous ne désirez plus avoir d'enfants, il est possible d'envisager un traitement plus radical, qui consiste à enlever l'utérus et les ovaires.

    Une chirurgie radicale veut cependant dire une ménopause précoce et l'obligation de prendre des hormones de substitution pour diminuer le risque très élevé d'ostéoporose. Il est donc important de discuter de toutes ces possibilités de traitement avec votre médecin et de vous assurer que vous en acceptez bien les conséquences.

  • Stérilet.

    S'il est responsable des douleurs pelviennes, le médecin l'enlèvera et conseillera une autre méthode contraceptive.

  • Menstruations.

    Les douleurs associées aux règles peuvent être soulagées par la prise d'anti-inflammatoires non stéroïdiens, communément appelés AINS. Ces médicaments inhibent la production de prostaglandines, ces substances associées à l'inflammation et responsables de la sensation douloureuse.

  • Abus et violence sexuels.

    Ces cas nécessitent un suivi psychologique parfois prolongé, surtout lorsque les abus se sont produits pendant la jeunesse ou l'adolescence. Avec le temps, les douleurs peuvent finir par s'estomper.

  • Infection.

    La douleur de la cystite interstitielle se maîtrise avec des médicaments à base de cortisone et des antidépresseurs (pour leur effet analgésique). Dans de rares cas qui ne répondent pas au traitement, il faut opérer pour enlever une partie de la vessie. Une infection sexuellement transmissible se traite par la prise d'antibiotiques.

  • Syndrome du côlon irritable.

    Il existe des médicaments (antispasmodiques) pour empêcher les contractions et l'irritabilité de l'intestin.

  • Autres maladies.

    Des médicaments peuvent être prescrits pour maîtriser les douleurs résultant d'une opération de l'appendicite. La diverticulite se traite par des antibiotiques. En cas de cancer du côlon, le traitement adéquat (chimiothérapie, radiothérapie ou opération) sera entrepris.

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Guide: 

Source : Guide familial des symptômes sous la direction du Dr André H. Dandavino - Copyright Média Rogers, 2005