Donnons de l'air aux athlètes !

C'est au premier degré qu'il faut lire ce titre : l'asthme est souvent sous-diagnostiqué chez les athlètes. Or des traitements efficaces existent qui pourraient transformer la vie de ces jeunes.

L'asthme ne se traduit pas toujours pas la fameuse crise qui étouffe celui qui en est victime et qui émet des sifflements désespérés. Non, cette maladie peut être beaucoup plus insidieuse et se traduire par une simple toux nocturne, ou un essoufflement plus marqué après l'effort. Surtout, l'asthme peut toucher des jeunes apparemment en pleine santé, affectés sans le savoir d'une pathologie qui les handicape.

L'ampleur de cette sous-estimation est très importante. Elle concerne par exemple 6% des étudiants déjà sportifs. Ce chiffre a été obtenu auprès d'une population de 801 athlètes universitaires qui ont bénéficié d'un dépistage sous la forme d'un questionnaire et d'une mesure respiratoire en fin d'effort (débit de pointe). Un nombre équivalent d'entre eux étaient par ailleurs des asthmatiques connus, ce qui porte à 12% le nombre des étudiants concernés. Dans cette étude, le questionnaire avait une valeur prédictive de 42%, c'est-à-dire que de simples questions suffisaient à établir une présomption forte près d'une fois sur deux.

Des visites d'aptitudes plus complètes

Ce constat est essentiel, chez ces jeunes passionnés par le sport et qui s'entraînent en conséquences. En effet, un asthme bien traité et bien équilibré peut se faire complètement oublier et devenir asymptomatique. C'est une vraie prise de conscience qui s'impose, notamment pour que les visites d'aptitude sportive amènent à poser les bonnes questions.

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Source : JM Becker et coll., Ann Allergy Asthma Immunol 2002 ; 88 : 380-384.